Le ministre de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, accompagné du directeur général de la Garde civile, María Gámez, ont présenté le bilan des deux premières phases du projet GAR-SI SAHEL.
Ce projet de l’Union européenne-FIIAPP, mené par l’Espagne, avec la collaboration de la France, de l’Italie et du Portugal, est en cours dans les pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Sénégal).
L’objectif du projet, qui a déjà formé 1 734 gendarmes, est la coopération pour garantir la stabilité dans la région et la lutte contre le crime organisé et le terrorisme.
Le Ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, accompagné du directeur général de la Guardia civil, María Gámez Gámez, a présenté lundi dans les locaux de la direction générale de la Guardia civil les résultats des deux premières phases du projet GAR-SI Sahel, codirigé par l’Espagne et la Guardia civil.
Le projet, qui est en cours dans les pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Sénégal) implique également la Gendarmerie Nationale de France, l’Arma de Carabineros d’Italie et la Garde nationale républicaine du Portugal.
L’objectif général de ce projet est la coopération visant à assurer la stabilité dans la région, l’amélioration des capacités opérationnelles des autorités de ces pays, l’amélioration de la sécurité de leurs citoyens et le respect des droits de l’homme, ainsi que la lutte contre le crime organisé et le terrorisme.
Le projet a débuté en mars 2017, avec la mise en place de l’équipe de direction et le déploiement progressif de coordinateurs en deux phases.
Au cours de la première phase du projet, sept unités ont été créées, comprenant un total de 818 gendarmes et, dans la deuxième phase, 916 autres ont été créées.
Au total, 1 734 gendarmes ont été formés.
Le ministre Fernando Grande-Marlaska a exprimé l’intérêt de l’Espagne à poursuivre le projet :
« Nous devons continuer à travailler ensemble. L’effort commun donne des résultats, ce qui nous encourage à continuer de travailler ensemble afin de lancer la troisième phase », a-t-il ajouté lundi lors de son discours à la direction générale de la Guardia civil.
Pour la directrice du FIIAPP, Anna Terrón, « la sécurité dans la région est une condition de stabilité et, par conséquent, de développement durable et inclusif ».
Le FIIAPP a lancé ce projet en décembre 2016.
Unité GAR-SI
La proposition de formation élaborée par la Garde civile consiste en la création d’unités de type entreprise, composées de membres des forces de sécurité locales dotées d’un statut militaire, pour le contrôle du territoire et la lutte contre la criminalité organisée, y compris le terrorisme.
Ces unités disposent de l’autonomie nécessaire pour mener à bien leurs missions.
Pour s’acquitter de leurs devoirs, ils reçoivent une formation spéciale dans la lutte contre le crime, mais aussi dans la protection de la nature, la police judiciaire et les renseignements, y compris un module spécifique sur les droits de l’homme, le genre et le trafic illicite.
Les groupes de surveillance rapide et d’intervention (GAR-SI) émergent sur le modèle du groupe d’action rapide de la Guardia civil. Cette unité a été créée en Espagne au début des années 1980 afin de faire face à la menace terroriste et de garantir un contrôle efficace de l’État sur le territoire. En outre, la GAR-SI bénéficie de l’expérience africaine et des enseignements tirés de l’unité GAR au Sénégal, complétée par la formation à la sécurité et à l’intervention dispensée par la Gendarmerie nationale française et enrichie par les contributions d’experts de police européens participant au projet.
Les caractéristiques de ces unités sont la robustesse pour faire face à tous les types de menaces, la flexibilité nécessaire pour adapter progressivement leurs techniques et procédures à la situation, et la mise en œuvre de mesures appropriées pour répondre proportionnellement à l’entité menacée.
Ces unités ont un degré élevé de mobilité, ce qui leur permettra de couvrir de grandes zones et de réagir rapidement et efficacement pour faire face à toutes les circonstances. La combinaison de ces caractéristiques apporte une valeur ajoutée à ces unités afin de répondre à leur objectif principal, le contrôle du territoire.
Rappelons que l’Espagne a des unités de la Guardia Civil et de la police nationale à Nouadhibou (capitale économique de Mauritanie). Ces unités assurent la sécurité aérienne, maritime et terrestre, en coordination avec les forces de sécurité Mauritaniennes.
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