L’ambassadeur de Mauritanie présente ses lettres de créance au Souverain jordanien

Juin 02, 2024 by deyloul

Les mandataires de cinq (5) candidats à l’élection présidentielle mauritanienne ont adressé, jeudi, une lettre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour garantir les conditions requises de liberté, d’honnêteté et de transparence du prochain scrutin présidentiel.

Signée par les mandataires des candidats El-Eid, Hamadi, Biram, Soumaré et Bocar Ba, la lettre demande un audit global de la liste électorale, de façon à rassurer tout le monde sur l’absence d’anomalies et de violations qui, si elles existaient, enlèveraient toute crédibilité au fichier électoral.

Cas d’anomalies possibles: enregistrement par un tiers ; électeurs décédés ; enregistrement dans des bureaux de vote spéciaux, à des heures hors de l’horaire usuel…

Les candidats ont appelé à un listing des bureaux de vote pour chaque centre par ordre alphabétique, qui est un critère neutre, au lieu du critère chronologique.

La missive a insisté sur la nécessité que les bureaux de vote se trouvent dans des bâtiments publics: écoles, centres de santé ou toute installation publique convenable. Mais, ils ne doivent en aucune façon se trouver dans des maisons ou des bâtiments privés.

Les candidats demandent à ce que les personnes à besoins spéciaux aient la priorité pour pouvoir voter dans les bureaux les plus proches de chez eux.

Les candidats ont annoncé leur « refus total de l’ouverture d’un centre de vote, de façon soudaine, dans les locaux de l’école des aveugles, à Tevragh Zeina, sur instruction de personnes influentes en vue de contrôler le vote de cette frange et l’influencer », selon le communiqué.

La lettre comporte plusieurs doléances, notamment :

– Constituer des bureaux de vote de manière consensuelle avec les représentants des candidats et adopter un mécanisme de coordination décentralisé (régional ou départemental) inclusif (qui comprend donc les représentants des candidats) chargé des questions et problèmes éventuels.

– Generaliser le lecteur d’empreintes digitales à tous les bureaux de vote le jour du scrutin afin d’éviter le vote par procuration et les votes doubles.

– Fournir aux mandataires des candidats et aux coordinateurs du processus électoral au niveau régional et départemental des badges qui leur donnent le droit d’accès aux sièges des sous-comités de la CENI (au niveau des wilayas et des moughataas) et aux bureaux de vote pour faciliter leurs tâches.

– Publication immédiate du procès-verbal par l’envoi par le chef de bureau d’une copie du procès-verbal au numéro du mandataire de chaque candidat via WhatsApp, dès la fin du dépouillement des bulletins de vote.

– Constituer une commission de suivi représentative des candidats au niveau de la centralisation des résultats à la Commission électorale nationale indépendante, pour valider de façon conjointe les résultats de chaque bureau avant leur annonce par la CENI au moyen d’un autre outil informatique alternatif à My CENI.

Au cas où une nouvelle application de centralisation des résultats n’est pas disponible, le scan de chaque procès-verbal sera publié. C’est une solution qui, en plus d’être techniquement simple, permet de publier les rapports dont des copies ne sont pas toujours affichées devant les bureaux de vote, comme l’impose la loi.

– Veiller à ce que les bulletins de vote, après le tri et le comptage dans les bureaux, soient remis dans les urnes par les membres du bureau en présence des représentants des candidats, et veiller à ce que des scellés soient apposés sur les urnes dont les numéros font partie intégrante du dossier. Il s’agit d’assurer la sécurité des caisses lors du transport par les organes de la CENI sous la protection des forces de l’ordre, jusqu’à leur dépôt au Conseil Constitutionnel, afin que les urnes puissent servir de référence en cas de besoin et être ajoutées au dossier. Y figurent les procès-verbaux de vote, en tant que première référence.

– Interdire la possession de tout type de téléphone ou d’appareil photo par les électeurs à l’intérieur des bureaux de vote pendant qu’ils effectuent leur vote, et effectuer l’inspection nécessaire pour s’en assurer avant de permettre à l’électeur d’entrer dans le bureau.

– Utiliser l’application biométrique pour voter, et utiliser un écran pour afficher la photo, le nom et le numéro national de l’électeur afin que les membres du bureau et les représentants des candidats puissent chacun vérifier l’identité de l’électeur, de manière à limiter le pouvoir discrétionnaire du chef du bureau.

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