Selon un parti de l’opposition, « la dernière élection a aggravé une situation, déjà désastreuse »

Le Rassemblement des Démocrates Progressistes (RDP) a déclaré que  »la dernière élection en Mauritanie, à savoir la présidentielle du 29 juin 2024, a aggravé une situation déjà désastreuse. » Loin d’être atténuée,  »celle-ci suscite davantage d’inquiétude ».

Le parti, non encore autorisé, a affirmé, dans un communiqué que  »le régime actuel a imposé une dictature répressive à travers le renforcement d’un appareil qui a grandement contribué à la victoire de son candidat à l’élection présidentielle par un nombre important d’électeurs ».

 »Le régime poursuit de plus belle ses pratiques répressives avec une vigueur démesurée, de façon abusive et arbitraire. Il en a résulté des décès. C’est ainsi que des jeunes manifestants, qui protestaient contre les résultats auxquels ils n’accordaient pas leur confiance, sont morts en garde-à-vue, torturés par leurs geôliers. S’y ajoute la coupure d’Internet, ce qui constitue une grave violation de la liberté de communication entre les citoyens ».

 »En outre, l’affaiblissement du camp de l’opposition et son effritement sont entérinés. Celle-ci, incapable de tirer les leçons de ses expériences passées, durant le quinquennat écoulé, elle n’a pas pu reconstruire son unité. Morcelée, elle n’a pas su profiter de l’élection présidentielle de 2024 pour unifier ses rangs et présenter une candidature unique. Au contraire, la division s’est poursuivie et son corps s’est démembré ».

 »Les services publics de base de sont détériorés à un point inédit, à un niveau de délabrement inégalé.

L’eau et l’électricité manquent cruellement. La ville de Nouakchott souffre depuis plusieurs semaines d’une pénurie d’eau sans précédent. Certains quartiers périphériques en sont sevrés ».