Le ton est monté d’un cran entre le Mali et l’Algérie lors d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, en raison des accusations algériennes contre l’armée malienne d’avoir tué des civils à l’aide de drones.
Lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies à New York concernant la fourniture d’armes à l’Ukraine par des pays occidentaux, un représentant malien a pris la parole en réponse à l’Algérie, qui avait accusé un drone malien d’avoir tué plus tôt une vingtaine de civils dans le nord du Mali.
Le représentant malien auprès des Nations Unies a déclaré : « L’accusation de l’Algérie est dangereuse et sans fondement », en réponse à un diplomate algérien qui avait affirmé avoir appris qu’un drone de l’armée malienne avait récemment effectué un raid dans le nord du Mali. Ce qui a entraîné la mort d’une vingtaine de civils.
Dans son intervention devant le Conseil de Sécurité, l’ambassadeur du Mali auprès de l’ONU, Issa Konforo, a ajouté : « En faisant la promotion de ces informations de presse non vérifiées, le diplomate algérien transmet la propagande terroriste dans notre région », selon ses propres termes.
Cette accusation et la réponse malienne ont conduit à une montée des tensions entre Alger et Bamako. Le Mali a dit avoir éliminé ceux qu’il qualifie de « terroristes » fin août dans la région de Tinzouatène au nord, non loin de la frontière algérienne.
Devant le Conseil de Sécurité, le diplomate malien a publiquement demandé à son voisin, l’Algérie, d’adopter une position « plus digne et plus respectueuse du Mali et de son peuple », selon ses termes.
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