Le Premier Ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé jeudi son intention d’accélérer l’équivalence des diplômes universitaires pour les professions de santé de pays tels que la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie.
Le gouvernement espagnol entend ainsi faciliter le recrutement en Espagne de professionnels de la santé originaires de ces pays, afin de combler la pénurie de médecins et d’infirmières dans les établissements de santé espagnols.
Malgré les avantages économiques que l’Espagne attend de cette initiative, la décision soulève un débat éthique sur l’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement qui souffrent déjà d’un déficit alarmant de professionnels de la santé.
Les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mettent en garde contre les disparités en matière de personnel de santé entre les pays développés et les pays en développement.
La fuite des cerveaux est un problème grave, qui touche particulièrement des régions comme l’Afrique subsaharienne et le Sahel, où l’on constate déjà une grave pénurie de professionnels de la santé. Alors que l’Union Européenne compte 43 médecins et 99 infirmières pour 10.000 habitants, ces chiffres tombent à 3 médecins et 18 infirmières en Afrique subsaharienne !
Selon l’OMS, la migration de ces professionnels vers des pays plus prospères réduit le capital des secteurs essentiels au développement.
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