The Washington Post a rapporté que des mercenaires russes de Wagner massacrent des civils et brûlent des villages dans la région du nord du Mali, alimentant une crise des réfugiés en pleine expansion.
Un rapport publié par le média indique que des familles maliennes parcourent de longues heures sur des routes secondaires dans le désert pour atteindre Bassiknou, à la frontière avec la Mauritanie voisine, chaque jour, avec de nouvelles histoires d’horreur sur des hommes blancs (eurasien) portant des masques qui les ont chassés de chez eux.
Le rapport cite des témoignages de Maliens concernant une « campagne de violence brutale » menée par des soldats de Wagner, qui travaillent aux côtés de l’armée malienne.
Koussi Ag Mohamed, un berger de 31 ans, a décrit ce qu’il a vu avant de fuir son village dans la région de Tombouctou, dans le nord du pays, comme étant sans précédent, d’une cruauté inouïe, ajoutant que « Wagner a apporté la catastrophe dans notre région ».
Ag Mohamed a déclaré que les hommes de sa région avaient développé ces derniers mois des mesures étranges pour faire face à la campagne de Wagner. Ils se cachent dans les arbres lorsqu’ils entendaient une colonne militaire s’approcher, et « ensuite, lorsque les bruits des tirs cessent, ils descendent des arbres et rassemblent les corps des morts ».
Un rapport du Washington Post a indiqué que l’un des objectifs de Wagner est d’aider l’armée à reprendre les bases et les territoires tombés sous le contrôle des « combattants islamistes ». Le gouvernement verse environ 10 millions de dollars par mois pour les services de Wagner, en plus de concessions dans plusieurs mines d’or. Telle est la part matérielle de la Russie en contrepartie de la sécurisation du Mali.
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