Investisseur dans l’exploration de l’or : « Des licences accordées dans l’ombre menacent d’appauvrir 250.000 personnes »

Béchir Ahmed Aicha, investisseur dans le domaine de l’exploration de l’or, a exprimé la colère des mineurs et leur sit-in devant la direction de la société Mines de Mauritanie, considérant que « les manifestations sont une réaction à une série de comportements, le dernier en date étant l’octroi de licences minières à des entreprises dans des zones exploitées par des mineurs traditionnels depuis des années ».

Il a précisé dans une déclaration à la chaîne TTV que « les zones accordées aux entreprises étaient auparavant détenues par la société Tasiast, et ont été échangées contre celles où nous creusons depuis longtemps. Ce qui signifie que nous sommes devenus susceptibles d’être expulsés », affirmant que « chaque puits nécessite un investissement de 250.000 MRO et nourrit des centaines de milliers de chômeurs ».

Béchir Ahmed Aicha a ajouté : « Aucun canal de dialogue n’a été ouvert avec nous, et les licences ont été accordées dans l’ombre, contrairement aux procédures habituelles qui exigent de suspendre l’octroi de licences pendant deux mois sur le panneau d’affichage pour recevoir les objections ».

Il a souligné que « les orpailleurs ont prouvé la présence d’or en creusant des puits qui ont révélé des kilogrammes, contrairement à ce que prétendait Tasiast ».

Le porte-parole a confirmé que « les nouvelles licences ont été accordées à des étrangers, et qu’il y a de grandes machines qui creusent sans droit. Ce qui menace de plonger environ 250.000 personnes dans la pauvreté. Alors que les chercheurs d’or pourraient travailler avec leurs propres équipements sans avoir besoin de déblayer ou d’exclure. »

Béchir a conclu en disant : « Nous sommes prêts à dialoguer, mais il est impératif que justice soit faite. La société Maaden Mauritania ne devait pas être un obstacle pour nous. Sans avoir engagé un dialogue préalable, elle nous impose des taxes. Et maintenant, elle veut nous jeter sur le bord de la route, sans tenir compte de notre situation sociale et psychologique, car chaque chercheur d’or soutient des dizaines de familles. »