Le Commandant de l’unité des forces spéciales tchèques en Mauritanie a déclaré que leur mission consiste à construire une unité militaire intégrée capable d’exécuter des missions de combat et tactiques, en soulignant que l’entraînement de cette unité inclut des compétences en reconnaissance et en mouvement à l’aide de véhicules, ainsi que la capacité à gérer des drones.
Le Commandant militaire a ajouté, dans des déclarations rapportées par la radio publique en République tchèque : « Nous ne formons pas seulement des individus, mais nous construisons une unité entière avec un niveau élevé de compétence et de spécialisation, afin d’essayer de prévenir l’influence des puissances hostiles dans la région du Sahel, et dans ce contexte, nous parlons de la Russie. »
Le Commandant, dont le nom n’a pas été divulgué par la radio pour des raisons qualifiées de sécuritaires, a précisé que la situation sécuritaire en Mauritanie reste relativement meilleure que celle de ses voisins, tout en soulignant l’existence de véritables défis, notamment l’afflux de réfugiés du Mali voisin, dont le nombre est estimé à environ 300.000, selon les Nations Unies.
Il a confirmé que l’équipe tchèque a commencé de zéro à Nouakchott, sans soutien des bases de l’alliance, et a dû tout assurer elle-même : logement, nourriture, carburant et soins médicaux, notant que les partenaires mauritaniens manquent de ressources.
Cela nécessite parfois une aide directe de la République tchèque ou le soutien de l’Union européenne et de l’OTAN.
La mission, qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin 2026, est limitée à un maximum de 30 éléments. Les responsables espèrent transformer l’unité mauritanienne en une force efficace dans un délai de deux ans.
Cette mission s’inscrit dans la stratégie de l’OTAN et de l’Union européenne pour soutenir les pays du Sahel face au terrorisme et réduire les vagues de migration, tout en freinant l’influence russe croissante dans la région, notamment après les coups d’état militaires au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
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