Le journaliste mauritanien Ahmed Ould Cheikh a déclaré, dans une interview accordée à la chaîne TTV, que les relations commerciales entre la Mauritanie et l’Europe étaient régies par la logique du commerce, fondée sur l’offre et la demande, précisant que cette relation était « déséquilibrée, mais néanmoins naturelle » dans le contexte actuel.
Ould Cheikh a expliqué que 46 % des importations mauritaniennes provenaient d’Europe, tandis que les exportations de la Mauritanie vers l’Europe étaient limitées, comprenant principalement de petites quantités de fer et de poissons, la majorité de ces produits étant destinés à la Chine et au Japon. Il a estimé que le partenariat avec l’Europe avait été influencé par des facteurs historiques, notamment le rôle de la France, ancienne puissance coloniale de la Mauritanie, et premier partenaire commercial et bailleur de fonds du pays jusqu’à ce jour.
Il a également souligné l’évolution des échanges commerciaux avec l’Afrique, notant que 40 % des importations provenant d’Afrique étaient en provenance du Maroc, pour une valeur dépassant 300 millions de dollars, ainsi que la croissance des relations commerciales avec l’Algérie et d’autres pays voisins.
Ould Cheikh a nié toute forme de dépendance économique vis-à-vis de l’Europe susceptible d’influencer la souveraineté décisionnelle de la Mauritanie, affirmant que le commerce mondial reposait désormais sur les intérêts et l’ouverture, sans restrictions.
Concernant les aides européennes, il a précisé qu’elles étaient soumises aux priorités des bailleurs de fonds, mais a insisté sur la nécessité de les aligner avec l’agenda de développement national, soulignant que les financements demeuraient essentiels pour des pays comme la Mauritanie.
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