Le journaliste de la radio “Monte Carlo International”, Adama Jabira, a déclaré dans un commentaire exclusif accordé à la chaîne TTV que le Forum africain des dirigeants exécutifs, actuellement en cours, représente un moment crucial pour le continent africain, car il porte de nombreux enjeux dans un contexte géopolitique international tendu, marqué par la guerre commerciale lancée par l’ancien président américain Donald Trump, l’augmentation des droits de douane, ainsi que les crises économiques et les tensions au Moyen-Orient.
Jabira a souligné que le défi est de taille pour l’Afrique, insistant sur l’importance de saisir l’opportunité d’un forum de cette envergure pour se repositionner dans ce qu’il a qualifié de “jungle mondiale”, en affrontant des enjeux majeurs tels que l’emploi des jeunes, la transformation numérique et le développement de nouveaux modèles de partenariat entre les gouvernements et le secteur privé, afin de rendre le continent africain un environnement attractif pour les investissements.
Concernant la participation mauritanienne, le journaliste a indiqué qu’elle semble solide, notamment avec la participation du président mauritanien, qui revêt une dimension politique évidente, dans le cadre de la compétition en cours pour la présidence de la Banque africaine de développement. La Mauritanie soutient son candidat, le Dr. Sidi Mohamed Ould Taha, qui est l’un des principaux prétendants à ce poste clé dans le système financier africain.
Jabira a ajouté que la présidence de la Banque africaine de développement revêt une importance stratégique, compte tenu des vastes pouvoirs du président pour orienter les grands projets de développement sur le continent, ce qui explique la forte dimension politique de la participation de Nouakchott.
Sur le plan économique, Jabira a évoqué la participation de la directrice de l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie au sein de la délégation officielle, soulignant que l’agence doit intensifier ses efforts pour promouvoir les opportunités offertes par le pays dans des secteurs prometteurs tels que la pêche et l’agriculture, surtout en l’absence de résultats concrets jusqu’à présent.
Il a ajouté que le renforcement du partenariat avec les institutions financières africaines dépend toujours de la volonté des parties concernées, mais qu’il fait face à des obstacles structurels dans la plupart des pays africains, notamment un climat des affaires défavorable, ainsi que la corruption et le népotisme. Il a appelé la Mauritanie à travailler sérieusement pour rejoindre la liste des pays sûrs et attractifs pour les investissements sur le continent.
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