Nouadhibou : le ministère de la Justice lance une campagne contre l’esclavage et la traite des êtres humains

Juin 11, 2025 by maya agaly

La cellule de suivi du traitement judiciaire des dossiers relatifs à l’esclavage et à la traite des êtres humains au ministère de la Justice a lancé ce mercredi matin la phase dédiée à la Cour d’appel de Nouadhibou, dans le cadre de la campagne nationale de formation et de sensibilisation sur le cadre juridique de la criminalisation et de la répression de l’esclavage, de la traite des êtres humains, de la migration clandestine et du travail des enfants.

Cette phase cible les juges, les greffiers et les officiers de police judiciaire du ressort de la Cour d’appel de Nouadhibou, à travers une série de présentations et de conférences qui s’étalent sur deux jours.

Dans son discours d’ouverture, le coordinateur de la campagne, Amar El Qassem, conseiller du ministre de la Justice chargé de la coopération, de l’évaluation et du suivi, a souligné que « les crimes de traite des êtres humains, de migration clandestine et de travail des enfants représentent aujourd’hui un défi sécuritaire complexe nécessitant une coopération renforcée pour protéger la société et lutter efficacement contre ces phénomènes ».

Il a ajouté que « le gouvernement a mis en place une cour spécialisée pour faire face à ces crimes, témoignant ainsi de son engagement à poursuivre ses efforts de lutte ».

El Qassem a précisé que « garantir un procès équitable ne signifie pas renoncer à l’écoute des témoins, à l’examen des preuves et à l’application de sanctions conformément aux principes des droits humains », tout en insistant sur le fait que « l’utilisation des nouvelles technologies d’enquête, telles que les infiltrations et les écoutes, si elles sont employées dans le cadre légal, renforceront la capacité des autorités à poursuivre les criminels et à rendre justice ».

Les présentations de cette phase abordent plusieurs aspects juridiques, notamment :

  • La loi n° 031-2015 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes,
  • La loi n° 018-2020 relative à la lutte contre la migration clandestine,
  • La directive 114/2025 organisant le fonctionnement du bureau de coopération judiciaire internationale récemment créé.

Cette étape s’inscrit dans une campagne nationale plus large qui couvre les cours d’appel, les universités, les instituts, ainsi que les écoles professionnelles et de sécurité à travers tout le pays.

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