COGITO: Cher Pays virtuel- PARTIE 1/4/ Chebih CHEIKH MELAININE

Oct 04, 2023 by admin

Le pays de mes rêves a été diabolisé et me donne une trouille bleue… ainsi qu’à mes compatriotes désespérés. Il se consume, comme de la paille en feu. La misère, la paupérisation programmée, la concentration et la confiscation des revenus, la corruption, l’arbitraire sans gants, le bradage des ressources, le chômage endémique, l’absence de repères, la crise des valeurs et la dépravation… tous les indicateurs de la décadence et la défiguration sont au rouge et chaque jour que Dieu fait trimballe d’autres malheurs. Je cherche sans espoir de trouver le CHINGUIT des Emirs et le FOUTA d’Almamy, mariés depuis l’aube des temps. Ce couple dont l’harmonie témoignait d’une joie et d’un désir affiché de « vivre ensemble »… défendant les 2 facettes culturelles d’un dogme Malékite avec une soif de répandre l’Islam dans la région. Perdant l’attachement à un destin commun, le couple perdait une intimité que l’Occident avait minée… et que des élites aigries ne cessent de pousser à la séparation. Toutefois ni l’un ni l’autre n’avait le courage, l’intérêt ou un peu d’arrogance pour demander le divorce. Bien que chacun veuille imposer son hégémonie à l’autre, le couple se maintient en se méprisant cordialement. Couple, faisant lits à part, les relations devenaient stériles. Une vie parallèle conduira à terme à une séparation douloureuse. Tiraillée par 2 forces centrifuges… entre le marteau du Maghreb et l’enclume de l’Afrique subsaharienne, le pays est envahi par des vagues d’immigrants. Est-on en face d’une double colonisation de peuplement conflictuelle ? Devant l’impossibilité de comprendre cette incapacité d’ériger un état et devant cet abandon de notre mode de coexistence dans le campement ou le village… je me suis réservé, clandestinement, le devoir de simuler une Mauritanie à mes goûts… Cette Mauritanie est réalisable sur le plan économique et sur le plan politique… Le social découlera comme résultante.

 

I. Sur le plan économique : L’objet central de tout développement est la recherche du bien-être ou au moins d’une dynamique de mieux-être pour le Peuple. La réalisation de cet objectif passe par l’élaboration d’une stratégie économique basée sur la répartition la plus équitable des Revenus et le bannissement des formes de marginalisation et d’exclusion. Le pays vit un chômage endémique multiforme ou plus exactement un type d’exclusion du système productif générateur de revenus… Les « mal-appelés chômeurs » se divisent en 4 groupes : – Tekoussou Une masse de plus de 400 000 personnes n’offrant pas de savoir-faire sur le marché du travail régi par la « loi de l’offre et de la demande. – les « diplômés chômeurs » dépassant 60 000 dont l’offre est dite « inadaptée »… dont la responsabilité incombe à des politiques d’enseignement sans coordination avec la politique (inexistante) de l’emploi. Le supérieur qui doit créer des élites à même de développer et de générer des revenus a été réduit à des espèces de « jardins d’enfants » pour des jeunes adultes à anesthésier… et à sacrifier sur l’autel d’une politique d’exclusion érigée en gouvernance. L’option Université et non des instituts et des écoles allait fabriquer des exclus sans acquis professionnels… l’école et l’institut garantissaient un savoir-faire et une intégration. L’emploi ne se limite pas au salaire, il donne des repères et un statut social. L’orientation et la formation délaissées par les gouvernants servaient à parquer à terme ces diplômés tout en leur miroitant des « issues » non seulement folkloriques mais aussi inefficaces. – le chômage déguisé dans un secteur informel très mal encadré et victime de la concurrence hostile d’une classe de prédateurs… un secteur où la différence entre l’informel productif et celui qui vit en privant l’État de recettes n’est pas définie. À cet informel Mauritanien vient se superposer un autre animé par des étrangers. L’informel génère un revenu sans pour autant assurer son homme. – le chômage effectif de personnes qualifiées avec un savoir-faire reconnu. Ces chômeurs sont les seuls disposant d’une offre sur le marché… mais ils subissent une concurrence déloyale de la part de milliers d’immigrés économiques non déclarés…. Les emplois qualifiés doivent faire l’objet d’un contrôle qui donne la priorité absolue de tout recrutement aux seuls Mauritaniens. Le développement est créé par les contremaîtres… les travailleurs qualifiés. Certains emplois doivent être strictement interdits aux étrangers (pêcheurs, gardiens, plantons, chauffeurs, manœuvres, coursiers, bouchers, plombiers, électriciens, restaurateurs, mareyeurs, vendeurs ambulants, tailleurs, ouvriers agricoles, coiffeurs…). Réserver certains emplois n’est pas une expression de xénophobie, c’est un acte de justice… et une protection des citoyens contre les dangers incalculables de ce flux l’immigrantsd, de ce Tsunami anarchique. Nous n’avons pas les moyens de devenir le refuge (restaurant du cœur) de tous les damnés et autres aventuriers. La stratégie du secteur de l’emploi créatrice de revenus et pouvant assurer un statut social doit résoudre cette équation à plusieurs variables… .Aucune politique de l’emploi n’est fiable tant qu’il n’y a pas une mobilisation des moyens pour ABSORBER les Tekoussouen leur offrant des Formations rapides et qualifiantes sur place et dans toutes les villes… Cette initiative doit être soutenue par une bourse de six mois de 5000 MRU soit moins de 12 Milliards MRU… une réduction de 30% des salaires des Hauts responsables, du PR jusqu’aux simples directeurs de départements et une réelle limitation des émoluments des députés à 300 000 MRU par session ordinaire et 100 000 par session extraordinaire. Cette coupe couvrira largement le financement de l’introduction de ces exclus dans le système productif, générateur de revenus. Il faut noter la nécessité de planifier cette action en 2 ans soit 6 Milliards par an. – Les diplômés « inadaptés »(?) doivent être affectés vers l’enseignement, la diplomatie, la communication, l’administration territoriale, les Conseils régionaux et mairies qui ne disposent pas des compétences pouvant assister les élus. Remarquons que le système d’autogestion régionale que j’ai, souvent, prôné peut résoudre la quasi-totalité de la problématique du chômage. Revenant à des données non seulement géographiques mais aussi sociales et historiques, loin des découpages actuels, fruits du bon vouloir d’un ministre soumis à des pressions politiques… Ma conviction reste une limitation à 5 régions principales : l’EST avec les 2 Hodh et le Kouch. Le Centre avec l’Assaba, le Tagant et le Guidimagha le SUD avec le Brakna, le Gorgol et le Trarza. Le Nord avec l’Adrar, le Tiris, l’Inchiri et Dakhlet NDB. Et NOUAKCHOTT. Ces 5 régions gérées par des exécutifs désignés par le Gouvernement central mais doublement responsables devant lui et devant le Conseil Régional qui peut leur retirer sa confiance et les destituer. Pour éviter des dépenses inutiles, le Conseil doit se composer des députés à l’Assemblée nationale élus localement sur des listes à la proportionnelle régionalisée et tous les maires et premiers adjoints…. Tous élus au suffrage universel, cette structure jouit de la légitimité populaire. Ces régions sans efforts supplémentaires pour les finances de l’État peuvent créer des centaines de milliers d’emplois… Une meilleure affectation des choix budgétaires dicte un type de répartition du Budget entre l’État central et les régions autonomes. Le gouvernement central peut se suffire de 40 à 60% de l’enveloppe budgétaire et affecter 60 à 40% aux régions. En fonction d’une clé équitable d’affectation des fonds, chaque région répartira son budget entre 65 et 80% pour les investissements contrôlés par le Conseil et 20 à 35% pour le fonctionnement ce qui engendrera des centaines de milliers d’emplois… et en bonus le droit de travailler chez soi car dans leurs recherches de travail les régions se voient priver des forces vives attirées par l’éventualité de trouver des emplois dans les centres urbains. Dans certaines régions, il n’y a que 40 hommes pour 100 femmes. L’éloignement des centres d’activités productives et l’absence d’investissement dans les régions éjectent les femmes du marché du travail formel. L’économie rurale cache un chômage assoupli par une solidarité sociale devenue de plus en plus lâche. – Le chômage déguisé est manifeste dans l’économie informelle et l’économie rurale, et se caractérise par la précarité et l’irrégularité du revenu… C’est le « Tebthib » dont les revenus sont aléatoires.

À suivre

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