Lors de l’audience le 12 Septembre au palais de justice de Nouakchott, Mohamed Ould Msabou, le gendre de l’ancien président de la république islamique de Mauritanie, a été confronté à une série de questions pointues, révélant une image complexe de son rôle et de son implication présumée dans des affaires de corruption et de mauvaise gestion des ressources publiques. Entre contradictions et silence, l’audience a laissé place à une certaine confusion, avec un accusé qui doit rendre des comptes et des avocats qui cherchent des précisions.
L’un des moments clés de l’audience a été lorsque l’avocat Vadii Ould RaÏs a déclaré que Brahim Ould Mbarek et Hassane Ould Ely, tous les deux anciens directeur de la SNIM avaient rapporté que Mohamed Ould Msabou aurait demandé à ce qu’une production de la SNIM soit vendue à une société qu’il représente. Cette déclaration a suscité l’aberration de Mohamed Ould Msaboue, qui rejette catégoriquement cette information.
Une autre question importante a porté sur les fonds détenus sur ses comptes à l’étranger, notamment en Turquie et en France. Mohamed Ould Msabou a rejeté les allégations concernant un compte en Turquie contenant 400 000 euros et a précisé que son compte français affichait 280 000 euros, dont la totalité provenait de la SNIM, où il était cadre de la structure à Paris.
Cependant, les avocats de la partie civile se sont interrogés sur la compatibilité de sa position au sein d’une institution publique avec ses postes dans le secteur privé. Ould Msabou a expliqué qu’il avait délégué la gestion de ses activités commerciales à d’autres personnes, mais il a également admis n’avoir pas réellement exercé de fonctions opérationnelles au sein de la SNIM, insistant sur le fait qu’il avait simplement perçu un salaire.
La question de l’emploi fictif a été soulevée, mais les avocats n’ont pas abordé cette notion directement. Ils ont toutefois demandé des explications sur la perception de salaires pour un travail qui n’a pas été effectué. Ould Msabou a répondu en affirmant qu’aucune mission ne lui avait été confiée dans le cadre de ses fonctions à la SNIM.
Une autre révélation troublante pour les avocats de la partie civile a été le fait que Mohamed Ould Msabou avait reçu des bourses pour ses enfants alors qu’il était cadre à la SNIM, sans avoir exercé de fonctions. Sa réponse a été la suivante : « On ne va pas me reprocher les moins de 2 millions de MRO qui ont été accordés à mes enfants, d’autant que d’autres enfants de cadres ont reçu des bourses. » Cependant, selon d’autres informations, la SNIM n’a jamais offert de bourses d’études aux enfants des cadres en dehors de ceux qui étaient en études supérieures.
L’une des questions cruciales soulevées par les avocats de la partie civile était de savoir comment Mohamed Ould Msabou avait pu rester à la SNIM pendant cinq ans sans accomplir de travail, tout en percevant un salaire. Pour Ould Msabou, la plupart des questions posées par les avocats de la partie civile étaient basées sur de fausses informations.
Lorsque ces derniers lui ont demandé de fournir des détails sur les termes de son contrat, Mohamed Ould Msabou a répondu qu’il enverrait le contrat ultérieurement.
Enfin, les avocats ont interrogé Mohamed Ould Msabou sur le fait d’avoir mis ses sociétés sous d’autres noms, suggérant une tentative de dissimulation. Ould Msabou a répondu en déclarant que cette question était basée sur de fausses informations.
Quant à savoir s’il avait été contraint de signer ou d’écrire le rapport de police, Ould Msabou a simplement répondu : « J’ai déjà répondu à cette question. »
L’audience a laissé de nombreuses questions en suspens et a mis en évidence les contradictions et le mutisme entourant cette affaire complexe. Alors que la Mauritanie attend de nouvelles informations et des clarifications, le déroulement du procès de Mohamed Ould Msaboue continuera d’intriguer et de susciter des débats au sein de la société mauritanienne.
YAMINA BENDAIDA
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