L’opposition démocratique en Mauritanie s’est déclarée préoccupée par les nombreux défis auxquels le secteur de la pêche est confronté « dans un contexte marqué par la raréfaction sévère du poisson, en raison de plusieurs facteurs ».
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, dont copie est parvenue à Taqadomy, l’institution a affirmé que le principal risque auquel le secteur est confronté, c’est l’ »épuisement des stocks des réserves de poissons de la part des usines de farine de poisson et d’huile de poisson, qui a un impact sur la sécurité alimentaire, l’emploi et les opportunités d’emploi ».
L’institution a ajouté que « ces préoccupations sont renforcées par un récent rapport international réalisé par l’organisation Changing Market, en coopération avec le réseau Greenpeace – Afrique, dans lequel il est mentionné que la Mauritanie est le premier fournisseur des usines européennes en farine de poisson, avec 110 000 tonnes à elle seule, dont 18 % vont au marché européen. Elle produit également 35 000 tonnes d’huiles de poisson, dont 70% pour le marché européen. «
L’institution a affirmé dans son rapport que « les pratiques des navires de pêche étrangère, en particulier les chinois et les turcs, contribuent aussi à la hausse croissante des prix des produits marins sur les marchés intérieurs, en particulier les poissons de surface, qui sont les composantes les plus importantes du régime alimentaire en Mauritanie. L’arrivée des navires géants de pêche industrielle dans les eaux territoriales mauritaniennes menacent également les ressources halieutiques.
Au point qu’ils sont devenus « la plus grande menace pour les ressources halieutiques mauritaniennes, par l’usage de procédés interdits par les normes internationales relatives à l’équilibre de la biodiversité des mers et océans, dans la mesure où ces navires utilisent des filets capables de racler les fonds marins, y compris les pissons rares, dont la pêche est interdite ».
Le rapport identifie les principaux défis du secteur aux facteurs suivants :
1 – L’absence d’un mécanisme de contrôle efficace qui garantisse la préservation des ressources halieutiques renouvelables face à leur pillage par les flottes étrangères.
2 – L’existence d’accords injustes et mystérieux avec certaines entreprises étrangères sur lesquels planent des doutes quant à leur contenu, sans oublier la faiblesse de la rentabilité de ces accords pour le pays, comme pour l’économie nationale. Par exemple, la main d’œuvre mauritanienne au sein des sociétés chinois est insuffisante, elle reçoit des salaires bas et leurs droits ne sont pas protégés. C’est le cas de Hong Dong, qui n’achète rien du marché local, car tous ses besoins lui sont directement acheminés depuis la Chine.
3 – Le pillage de la richesse et la destruction de l’environnement marin par les navires de pêche chinois et turcs qui utilisent des filets interdits, en plus de la destruction des êtres vivants marins.
4 – L’absence d’industries locales de transformation qui augmenteraient la valeur du produit local.
5 – L’absence d’une stratégie nationale efficace propre à contribuer à la mauritanisation des emplois, contrairement à certaines expériences dans la sous-région, car ce secteur y accueille des centaines de milliers de citoyens avec l’encouragement des gouvernements.
6 – Certains investisseurs locaux sont mus par un appétit boulimique au détriment de l’intérêt général et leur propension à tout faire en faveur de leurs partenaires étrangers. Les usines de farines de poissons en sont l’illustration, car elles violent clairement leurs obligations environnementales et exploitent des poissons comestibles.
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