Après la crise douanière, les producteurs marocains menacent de transférer leurs activités en Mauritanie

Le président de l’Association marocaine des exportateurs de produits vers l’Afrique, Mohamed Al-Zamrani, a déclaré que les producteurs seront contraints de transférer collectivement leurs activités en Mauritanie, s’il n’est pas possible de trouver une formule de consensus entre les gouvernements marocain et mauritanien en matière de droits de douane.

Al-Zamrani a ajouté : « L’association tiendra une réunion pour discuter du problème de l’arrêt des exportations et du problème des droits de douane, et discuter subséquemment des mesures qui à prendre à la lumière de l’intransigeance du ministère concerné dans la recherche d’une solution à ce problème ».

A ce propos, le même porte-parole a déclaré, dans une déclaration au journal électronique Hespress : « Des importateurs mauritaniens nous avaient déjà écrit à ce sujet et ils nous ont demandé, lorsque le gouvernement marocain a refusé de revenir sur la décision d’arrêter les exportations vers Afrique, pour venir dans leur pays produire ce que nous produisions au Maroc localement en Mauritanie. Ils nous ont également offert des privilèges et des facilités à cet égard. Donc nous n’excluons pas à l’heure actuelle d’accepter cette offre face à la continuation de cette situation ».

Al-Zamrani a expliqué que « l’Afrique et la Mauritanie en particulier sont d’une grande importance pour les producteurs ainsi que pour les exportateurs, car Nouakchott importe des quantités importantes du Maroc », selon ses propres termes.

Il a souligné que « les décisions que le Maroc a prises récemment, comme l’arrêt des exportations et auparavant l’imposition d’un paiement de 4 dirhams par kg sur les importations de pastèque rouge en provenance de Mauritanie, expliquent la décision de la Mauritanie de renchérir de plus du double les droits de douane sur les importations en provenance du Maroc ».

Le président de l’Association marocaine des exportateurs de produits divers vers l’Afrique et l’étranger a souligné que « les producteurs et exportateurs marocains traitent avec les importateurs mauritaniens depuis plus de deux décennies. Donc de telles décisions et tractions ne servent pas les intérêts des deux pays. Par conséquent une solution doit être recherchée dans un cadre concerté ».

Il a souligné que « la Mauritanie abandonne progressivement le Maroc dans l’importation de légumes et de fruits et recherche de nouvelles sources, ce qui menace le Maroc de perdre son statut et sa fiabilité vis-à-vis des autorités et des importateurs mauritaniens ».