Sit-in du syndicat mauritanien des sages-femmes devant le Ministère de la Santé

Le Syndicat mauritanien des sages-femmes a dénoncé lundi ce qu’il appelle « des atermoiements dans la satisfaction des revendications des sages-femmes ».

Le syndicat a réclamé, pour protester contre le scandale sanitaire, ce sa « réhabilitation » face au « mépris du Ministère à l’égard de ses doléances », ajoutant qu’il avait constaté la « nonchalance » par rapport à la santé maternelle et infantile sur le terrain de la part des autorités de tutelle, qui ont ignoré leurs revendications et leurs droits spoliés, pourtant garantis par la loi, selon le syndicat.

Les manifestantes ont déclaré que « la réduction de la mortalité maternelle et néonatale » est fausse, rétorquant que le taux de mortalité maternelle en Mauritanie est le plus élevé parmi les pays voisins.

Les des sages-femmes avaient publié un communiqué le 14 février pour dénoncer la non-satisfaction de leurs revendications et annoncé dans la foulée des mesures d’escalade, notamment un arrêt du travail de 3 heures tous les lundis et jeudis, et ce pendant un mois du 14 février au 16 mars.

Le syndicat a également annoncé deux sit-in. Ce lundi en est le premier, le second sera organisé le mercredi 20 mars devant le Ministère de la Santé à Nouakchott. Tous les syndicats du secteur de la santé de Mauritanie y prendront part.

Dans son communiqué, le syndicat menace de déclencher une grève générale de 10 jours élargie à l’ensemble des syndicats de la santé, à compter du 18 mars prochain. Seules les « cas urgents » seront pris en charge.

Le Syndicat mauritanien des sages-femmes tient le Ministère pleinement responsable des dommages qui résulteraient de son débrayage, soulignant qu’il ne renoncera pas à ses droits et revendications, qu’il qualifie de légitimes, car garantis par la loi, jusqu’à la satisfaction de toutes ses doléances.