Tchad : Les candidats recalés de la présidentielle réclament la reprise du processus électoral

Les candidats recalés de l’élection présidentielle tchadienne prévue le 6 mai ont exigé la reprise de l’ensemble du processus électoral.

Hier, lors d’une conférence de presse, les candidats ont accusé les autorités de la transition, et par-delà le Conseil constitutionnel, de les exclure et d’approuver les dossiers de dix autres candidats d’appoint sur une base purement ethnique et tribale, selon leurs termes.

« Le pouvoir de transition nous a écarté les uns après les autres sur une idée fallacieuse. Sur les dix dossiers rejetés, neufs sont des candidats ressortissants des communautés vivant dans la zone centrale du pays », a déclaré l’un des porte-paroles des dix candidats en question, Ahmat Hassaballah Soubiane.

Le porte-parole des candidats, Ahmat Hasballah Soubiane, a appelé à la destitution du président du Conseil constitutionnel, pour manque d’intégrité et d’impartialité. Les candidats recalés récusent le président du Conseil constitutionnel, qui se trouve être ancien numéro deux et porte-parole du MPS, le parti qui porte la candidature du président de transition. Ils appellent les forces vives du pays à s’opposer au processus électoral.

Il est à noter que le Conseil Constitutionnel tchadien a annoncé la semaine dernière la liste des candidats à la présidentielle. Il en a approuvé dix, dont le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, son Premier ministre Succès Masra et l’ex-premier Premier ministre de la transition, Albert Pahimi Padacké. Il en a également rejeté dix autres. Il s’agit de deux poids lourds de l’opposition, farouches opposants au régime de Déby, Nassour Ibrahim Neguy Koursami et Rakhis Ahmat Saleh et de huit candidats de petites formations.