Le journal britannique The Guardian a affirmé, mardi soir, que les fuites de la base de données du programme Pegasus pour l’espionnage comportent les numéros de téléphone mobile de 14 présidents et premier ministres, dont le président français Emmanuel Macon, selon le site de Monte Carlo International.
Le journal, qui participe aux côtés de 17 autres médias, dans l’enquête sur ce qui s’appelle « le dossier Pegasus », le président sud-africain, Cyril Ramaphosa et le Premier ministre pakistanais Imran Khan figurent dans la liste des données, qui comporte aussi des diplomates, des commandants militaires et des leaders de 34 pays autour du monde.
Le journal a ajouté que l’apparition d’un numéro sur la liste ne signifie pas qu’il a été soumis à une infiltration réussie, tandis que le groupe israélien NSO, qui a développé le programme, déclare que la base de données « n’est pas du ressort » de la société.
Selon le journal britannique, « NSO » a affirmé que Macron n’était pas une « cible » pour qui que ce soit de ses clients, ce qui signifie que la société nie son choix de surveillance à l’aide du programme Spy Pegasus.
Le Guardian et ses partenaires journalistes ont identifié, dans le cadre de reportage, les numéros de personnalités politiques. Il s’agit de ceux dont les noms suivent :
– Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui semble avoir été ciblé par le Rwanda en 2019.
– Le président français Emmanuel Macon, qui semble avoir été ciblé par le Maroc en 2019.
– Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui semble également avoir été ciblé par le Maroc en 2019.
– Le politicien libanais Saad Hariri, qui s’est excusé la semaine dernière de ne pouvoir former de gouvernement, et semble avoir été ciblé en 2018 et 2019.
– Le président du Conseil de l’Europe, Charles Michel, qui semble avoir été ciblé par le Maroc en 2019, lorsqu’il était premier ministre de la Belgique.
– Le Roi Mohammed VI, qui a apparemment été ciblé en 2019 par des forces de sécurité dans son pays.
– Le Premier ministre Saad Eddine El-Othmani, qui a apparemment été ciblé en 2018 et 2019 par des éléments de son pays.
– Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, qui semble avoir été ciblé par l’Inde en 2019.
– L’ancien président du Mexique, Felipe Calderon, choisi en 2016 et 2017 par ce que le journal affirme être un client mexicain au cours d’une période où l’épouse de Calderon, Margarita Zavala, était candidate pour la haute fonction politique du pays.
– L’américain Robert Malley, avocat et politologue, spécialiste de la résolution des conflits, qui était le principal négociateur de l’accord nucléaire iranien de 2015 connu sous le nom d’accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Il semble avoir été ciblé par le Maroc en 2019.
Le journal a rapporté, citant le groupe israélien NSO, que Macron, le Roi Mohammed VI et le directeur de l’Organisation mondiale de la santé « n’ont jamais été ciblés » par ses clients. Mais le média britannique n’a pas commenté sur le fait que Charles Michel ou Saad Eddine El-Othmani étaient « ciblés » ou pas.
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