Des sources spécifiques ont confirmé à Taqadoumy que Dave Campbell, vice-président exécutif de BP, a effectué une visite à Nouakchott durant le week-end dernier. Il a rencontré des responsables gouvernementaux du secteur de l’énergie.
Campbell s’est ensuite dirigé vers Dakar. Il a discuté de la nécessité de dépasser tous les différends entre les deux pays, à l’approche du démarrage du projet de GNL Ahmeyim, qui entrera dans la phase de production et d’exportation.
La visite de l’adjoint du patron de l’entreprise anglaise vise à inciter les deux parties à surmonter leurs divergences et à se concentrer sur l’ampleur des gains que les deux pays obtiendront du projet et des enjeux.
Plusieurs journaux spécialisés ont fait état de désaccords entre les deux pays sur la dénomination des navires de soutien, une question qu’Africa Intelligence a qualifiée de « frivole ».
L’affaire a débuté en août dernier, lorsque tous les partenaires du projet ont eu l’occasion de baptiser un des quatre navires de soutien qui opéreront dans les eaux mauritano-sénégalaises et qui sont exploités par BP en partenariat avec Kosmos Energy.
BP a proposé « Walo » (une zone située à l’embouchure du fleuve Sénégal) et Kosmos Energy a suggéré « Djoudj » (une zone située à 60 km au nord-est de Saint-Louis, où se trouve la troisième plus grande réserve ornithologique du monde).
De son côté, la Société mauritanienne d’Hydrocarbures a choisi « Chamama », tandis que la société sénégalaise « Petrosen » a choisi « Talatay Nder », qui signifie « Mardi sanglant » en langue wolof. C’est un rappel d’une tragédie historique. En mars 1820, les forces arabes, venues du nord, ont attaqué le village de Nder. Refusant d’être capturées et transformées en esclaves, les femmes du village décidèrent de se suicider en masse. Depuis lors, l’évènement est commémoré chaque année au mois de novembre.
Après que les Mauritaniens eurent pris connaissance de la proposition sénégalaise, ils modifièrent leur proposition, pour la remplacer par « Bilad Chinguitt ».
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