»La guerre couve entre le Maroc et l’Algérie », selon un journal français

Selon le journal français La Voix du Nord, les tensions entre le Maroc et l’Algérie s’aggravent, les acquisitions d’armes allant crescendo de part et d’autre.

Samedi, des combattants du Front Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, ont tenté d’attaquer un rassemblement de civils dans la ville de Mahbass, sous contrôle marocain, près de la frontière avec la région algérienne de Tindouf, fief du Polisario.

Les cinq assaillants ont été tués avant qu’ils puissent faire des victimes, mais l’incident s’est déroulé dans un contexte de très fortes tensions entre Rabat et Alger.

Le journal explique que le cessez-le-feu en place depuis 1991 sous l’égide des Nations Unies est fragile, comme en témoigne l’attaque de samedi.

D’ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans une résolution adoptée à la fin du mois d’octobre dernier, a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’effondrement du cessez-le-feu dans la région au cours des derniers mois, et « aux violations des accords conclus avec l’ONU », appelant « une fois de plus le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à coopérer intensément » pour « avancer vers une solution politique ».

Le journal français fait également référence à l’annonce faite vendredi par le Ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, selon laquelle « tout porte à croire que l’Algérie veut déclencher une guerre dans la région ».

Selon lui, la guerre serait la seule réponse de l’Algérie à ce qu’il considère comme « les réalisations de Rabat sur la scène internationale au sujet de la question du Sahara ». En l’occurrence, la reconnaissance par l’Espagne et la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.

 »La Voix du Nord » a également attiré l’attention sur l’avertissement lancé début septembre par le think tank italien IARI. Le centre de recherches a affirmé que « les tensions transfrontalières entre le Maroc et l’Algérie restent élevées. Si bien que, selon lui, tout incident pourrait conduire à une véritable crise en Afrique du Nord, un scénario catastrophique qui déstabiliserait le fragile équilibre de la région ».