La France réfléchit à une réponse à l’escalade des tensions avec l’Algérie

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé de prochaines réunions gouvernementales pour déterminer une stratégie de réponse à ce que Paris qualifie « d’hostilité croissante » de l’Algérie.

Les racines des tensions remontent à juillet dernier, lorsque le Président français Emmanuel Macron a provoqué la colère de l’Algérie en soutenant un projet d’autonomie au Sahara Occidental sous souveraineté marocaine.

Malgré la poursuite des relations diplomatiques, les responsables français ont indiqué que l’Algérie cherchait à réduire la présence économique française dans le pays, ce qui a entraîné une baisse de 30 % des échanges commerciaux depuis l’été dernier.

Dans des déclarations devant le Parlement, Barrot a souligné que la relation entre la France et l’Algérie « ne ressemble à aucune autre relation bilatérale », soulignant les liens étroits entre les deux pays, puisqu’environ 10 % de la population française a des liens avec l’Algérie. Il a exprimé sa volonté de s’y rendre en Algérie pour discuter de la crise.

Ces développements surviennent à un moment sensible, alors que l’Algérie a annoncé son retrait soudain des accords de coopération militaire avec la France, soulevant des questions sur l’avenir des relations militaires entre les deux pays.

Barrot est également confronté à des défis pour renforcer la coopération avec les pays africains, à la lumière de l’influence croissante de la Russie sur le continent, ce qui nécessite de nouvelles stratégies diplomatiques de la part de la France.

A travers ces rencontres, Paris cherche à construire des partenariats équilibrés avec l’Algérie, axés sur le respect mutuel et les intérêts communs.