Intégration des langues wolof et peulh dans les modèles d’IA mondiaux

Mardi, en marge de la 3e édition du GITEX Africa, le Groupe Orange a dévoilé une initiative innovante visant à intégrer les langues régionales africaines dans des modèles d’intelligence artificielle (IA) open source, dans le but de favoriser l’inclusion numérique sur le continent.

Ce projet est le fruit d’une collaboration débutée fin 2024 entre Orange, OpenAI et Meta, permettant le développement de modèles linguistiques capables de comprendre et de traiter les langues locales en Afrique, qui n’étaient jusqu’alors pas supportées par les technologies d’IA générative.

Ce partenariat a permis de créer des modèles d’IA personnalisés qui permettent aux utilisateurs d’interagir naturellement dans leur langue maternelle, tout en offrant une licence gratuite pour des utilisations non commerciales, notamment dans les domaines de la santé publique et de l’éducation, selon Baba Sia Wade, représentant d’Orange Innovation.

Wade a souligné l’importance de soutenir l’innovation dans les langues locales, considérant que le fait de permettre à ces langues d’entrer dans l’espace numérique est une étape fondamentale pour rendre la technologie accessible à tous les segments de la société.

La première phase du projet s’est concentrée sur l’intégration des langues wolof et pulaar, utilisées par environ 22 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, en Gambie, en Mauritanie, en Guinée et au Mali.

Les fondateurs de l’initiative aspirent à élargir sa portée pour inclure toutes les langues parlées et écrites dans les dix-huit pays où Orange opère, dans le cadre d’une vision visant à faire de l’IA un outil universel, même pour ceux qui ne savent ni lire, ni écrire.