Controverse sur LinkedIn : Une coupe d’image met en lumière la relation entre les investisseurs étrangers et les partenaires locaux

Mai 08, 2025 by maya agaly

Un récent post sur la plateforme LinkedIn a provoqué une vive polémique dans les cercles professionnels mauritaniens, après qu’une entreprise internationale ait été accusée de tenter d’effacer le rôle d’un partenaire local dans un projet énergétique majeur, en supprimant sa photo d’un post officiel.

L’incident a débuté lorsque Cassandra Gazendam, représentante de l’entreprise sud-africaine EPCM, a partagé une photo illustrant la visite d’une délégation de son entreprise au siège de SEPCO à Nouakchott.

À première vue, la photo semblait anodine, mais ce qui a attiré l’attention a été l’absence de l’investisseur local dans le secteur de l’énergie, Hassane Mbarek, qui, selon plusieurs témoignages, a joué un rôle clé dans l’entrée de l’entreprise sur le marché mauritanien.

Sultana Hiddin, ingénieure et directrice de la société IPF, a exprimé sa surprise face à la suppression de la photo. Elle a ensuite publié un post pour soutenir toutes les personnes ayant contribué au succès de la collaboration, en mettant en avant Hassane Mbarek. Cependant, elle a été étonnée de voir son commentaire supprimé et son compte bloqué par l’entité étrangère, ce qu’elle a qualifié de “test documentaire de réflexion, pas de montée en tension”.

De son côté, Hassane Mbarek a réagi par un commentaire succinct mais frappant : “Il s’agit simplement d’une question de confiance… Protéger nos intérêts commence par nous protéger des opportunistes étrangers.”

Daha Hamoudi, directeur exécutif de l’entreprise HTC, a choisi de souligner l’aspect éthique de l’incident, en déclarant : “Quand on efface une personne d’une photo, n’est-ce pas une tentative d’effacer son rôle dans l’histoire ?”

Il a ajouté que l’image modifiée soulevait des interrogations cruciales sur la crédibilité du partenaire étranger, d’autant plus qu’EPCM travaille actuellement sur un projet stratégique à Nouakchott, celui d’une installation de stockage de carburant d’une capacité de 100 000 mètres cubes, financée par la société mauritanienne des hydrocarbures SMH.

Cette controverse ravive la question du contenu local et de l’importance de le respecter non seulement dans les contrats, mais également dans les comportements et pratiques. En effet, de nombreux professionnels mauritaniens estiment que le partenariat ne doit pas se limiter à une simple clause contractuelle, mais qu’il s’agit avant tout d’un engagement éthique et culturel, reflet de la souveraineté du pays et de la dignité de ses partenaires.

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