Au cœur des villages isolés, là où la souffrance se mêle à la patience, la clinique mobile représente un modèle de santé innovant, répondant aux besoins les plus urgents des femmes, des enfants et des réfugiés.
Grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et au financement du projet d’urgence CERF, cette clinique mobile apporte des services médicaux intégrés dans des zones où même les soins de base sont difficilement accessibles.
Des services intégrés malgré les défis
La clinique propose des consultations gynécologiques, le suivi prénatal et postnatal, la planification familiale, des examens échographiques et du taux d’hémoglobine, ainsi que la distribution de compléments en fer. Elle assure également des services d’accouchement et distribue des kits de maternité et de dignité.
Lors de ses dernières tournées, plus de 12 700 personnes ont bénéficié de sensibilisations sur la santé reproductive et les violences basées sur le genre. Par ailleurs, 525 femmes ont reçu des consultations prénatales, 292 ont subi des échographies, et des centaines de cas critiques ont été détectés, notamment des anémies sévères et des complications graves de grossesse.
Des témoignages du terrain
Dijenaba, une sage-femme expérimentée représentant le ministère de la Santé, témoigne :
« Je travaille depuis plus de vingt ans, et je n’ai jamais vu une clinique mobile aussi efficace. Nous avons sauvé la vie d’une jeune fille enceinte qui saignait depuis une semaine. Nous l’avons évacuée juste à temps. »
Parmi les récits poignants, celui d’Aminata, une réfugiée malienne mariée à 13 ans, qui a fui son village en raison du conflit. Tremblante devant la sage-femme, elle raconte :
« Nous n’avons rien emporté avec nous quand les hommes armés se sont approchés du village… Ils nous ont bien accueillis en Mauritanie, et je me suis mariée officiellement l’an dernier. »
La médecine en zones à risque
Dans un village frontalier, la maison du maire a été transformée en centre de santé temporaire. Les habitants attendent leur tour sous le regard des éléments de la gendarmerie nationale, la zone étant classée rouge sur le plan sécuritaire.
La clinique ne se contente pas de sauver des vies. Elle sème l’espoir et redonne sens au droit à la santé, en particulier pour les femmes et les filles des communautés les plus vulnérables.
Un engagement national pour réduire la mortalité maternelle
La Mauritanie, à travers son Programme national de développement sanitaire (2016-2030), vise à réduire la mortalité maternelle à 140 décès pour 100 000 naissances d’ici 2030. Malgré des progrès notables — de 686 décès en 2007 à 424 en 2020 — le chemin reste encore long.
La clinique mobile : un investissement dans la dignité
Selon El Mahjoub Ettayeb, représentant du ministère de la Santé dans la région :
« Cette initiative fournit des services de qualité dans des lieux où il est difficile d’assurer même les soins de base. Mais l’augmentation continue du nombre de réfugiés complique la tâche. »
En fin de compte, cette expérience montre que l’accès à la santé ne doit pas être un privilège, mais un droit fondamental, quelles que soient les distances ou les conditions.
Des médias sénégalais rapportent que l’enquête sur l’affaire des dépôts à terme (DAT) rompus pourrait mener à la levée de ...
Le club de Tevragh-Zeina a décroché sa place en demi-finale de la Coupe du Président de Mauritanie, après une large ...
Le Centre hospitalier national de Nouakchott a réalisé plusieurs biopsies stéréotaxiques précises sur des patients atteints de tumeurs cérébrales profondes, ...