La Mauritanie se prépare à lancer de nouveaux projets soutenus par le gaz

Le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Mohamed Ould Khaled, a annoncé que la Mauritanie a décidé d’adopter un modèle de production d’électricité entièrement basé sur le secteur privé, en précisant que l’État ne sera plus impliqué dans la production énergétique à l’avenir, et que tous les nouveaux projets de production seront privés.

Cette déclaration a été faite lors de la participation du ministre au Forum “Investir dans l’énergie en Afrique 2025” qui se tient à Paris, où il a révélé que la réception des offres pour un nouveau projet de centrale électrique indépendante liée au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) est prévue dans les deux à trois semaines à venir.

Le ministre a expliqué que la Mauritanie développe actuellement deux projets énergétiques en régime de producteur indépendant (IPP), qui s’appuieront sur le gaz local et apporteront ensemble 550 mégawatts au réseau national au cours des deux prochaines années. Il s’agit d’une étape visant à accélérer la transition du secteur énergétique.

Ould Khaled a affirmé que ces réformes s’inscrivent dans une vision globale visant à exploiter les vastes ressources en gaz et en énergies renouvelables du pays pour élargir l’accès à l’électricité, stimuler l’industrialisation et favoriser une croissance économique inclusive. Il a déclaré : « Nous voulons une énergie propre et abordable pour notre population et nos industries, et nous souhaitons libérer notre potentiel dans le secteur minier. »

Il a ajouté que la Mauritanie vise une couverture électrique universelle d’ici 2030, en comptant sur le gaz extrait du projet GTA – en partenariat avec le Sénégal – pour alimenter deux centrales de 250 mégawatts chacune dans chaque pays, dans le cadre de la première phase.

Le ministre a également évoqué le rôle de leader de la Mauritanie dans les projets d’hydrogène vert en Afrique, soulignant que le pays dispose du plus grand portefeuille de projets dans ce domaine, avec une capacité de production pouvant atteindre 12 millions de tonnes par an, grâce à des vents puissants et une forte irradiation solaire.

Il a ajouté que la Mauritanie a mis à jour ses cadres juridiques et réglementaires, notamment en ouvrant le secteur de l’électricité aux investissements privés, en adoptant une nouvelle politique de contenu local, en appliquant les lois sur les partenariats public-privé, et en lançant la première loi sur l’hydrogène vert du continent.

Pour conclure, le ministre a souligné que l’avenir énergétique de la Mauritanie inclut également le développement du champ gazier “BirAllah”, l’avancement des phases du projet GTA, le commerce transfrontalier de l’électricité, ainsi que l’expansion des activités minières dans le pays.