L’ancien ministre et expert économique, Sidi Mohamed Ould El Abed, a déclaré que le moment choisi par la Mauritanie pour présenter son initiative sur l’économie bleue lors du sommet arabe était « judicieux ». Il a justifié cela par le fait que le pays est actuellement en train d’élaborer un plan de développement quinquennal basé sur ce type d’économie, en plus du contexte régional qu’il a qualifié de « faible et fragile », en raison de l’absence de solidarité économique entre les pays arabes.
Dans une interview accordée à la chaîne TTV, Ould El Abed a expliqué que l’économie bleue repose sur « l’exploitation optimale des ressources marines tout en garantissant la durabilité de l’environnement ». Il a souligné que le monde arabe, « s’il bénéficiait d’une véritable solidarité économique, aurait pu s’imposer économiquement à l’échelle mondiale ». À cette occasion, il a adressé un hommage au peuple palestinien.
Il a ajouté qu’« il n’y a pas de contradiction entre diplomatie économique et diplomatie politique », précisant que leur relation est plutôt complémentaire : la première vise à renforcer la position internationale du pays par le biais de partenariats économiques et de la promotion de l’investissement, ce qui se répercute positivement sur sa présence diplomatique.
En ce qui concerne le niveau de coopération arabe dans le domaine de l’économie bleue, Ould El Abed a affirmé qu’« il n’existe à ce jour aucun mécanisme dédié à l’élaboration d’un véritable modèle de complémentarité économique maritime arabe ». Selon lui, seuls des « mécanismes classiques et limités » sont actuellement en place, et, sur le plan politique, on observe principalement des « volontés individuelles propres à chaque État », en l’absence d’une vision commune entre les pays arabes.
L’expert a également souligné les nombreux défis géopolitiques qui entravent ce processus, en particulier « l’absence d’une volonté politique commune et la divergence des priorités entre les régimes arabes ». Il a ajouté que « tous les pays arabes disposent d’un accès à un fleuve ou à un océan, ce qui les rend particulièrement convoités et les place au cœur d’un affrontement d’intérêts entre puissances mondiales ». Il a par ailleurs mis en garde contre le « défi de la pollution marine, notamment les marées noires », qu’il considère comme l’une des principales menaces pour l’environnement marin de la région.
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