Le président ivoirien Alassane Ouattara a inauguré les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’année 2025, en lançant un appel fort aux pays africains afin de mobiliser leurs capitaux, d’accélérer l’intégration régionale et de tracer une nouvelle voie vers l’autonomie économique.
Les réunions se tiennent à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, sous le thème : « Mieux mobiliser le capital africain pour le développement de l’Afrique », dans un contexte mondial marqué par des défis croissants, notamment des mutations dans le commerce international, l’imposition de nouveaux droits de douane américains à 47 pays africains, une baisse des aides extérieures et une inflation persistante. Une situation qui appelle, selon Ouattara, à une action audacieuse et unifiée de la part du continent.
Dans son discours, le président ivoirien a affirmé que l’Afrique peut réussir une transformation profonde si elle exploite pleinement ses vastes ressources naturelles et humaines. Il a exhorté les États africains et leurs partenaires internationaux à « investir massivement dans les secteurs sociaux et à construire des chaînes de valeur internes, créatrices d’une croissance inclusive et durable ».
Il a salué le travail accompli par la BAD sous la direction d’Akinwumi Adesina, dont le mandat de dix ans prendra fin en août prochain :
« Vous avez redonné vie à cette institution, et vos interventions ont joué un rôle déterminant pour éviter une aggravation des crises sur le continent. Merci encore, mon ami et frère. »
Ouattara a ajouté que le prochain président de la Banque, dont l’élection est prévue jeudi, « aura la lourde responsabilité de poursuivre le travail actif qui a permis à la BAD de retrouver sa place sur la scène internationale, et devra renforcer le rôle de l’institution en tant qu’acteur majeur du développement en Afrique et dans le monde ».
Plus de 6 000 participants ont assisté à ces assemblées, parmi lesquels des chefs d’État et de gouvernement, des ministres des Finances, des gouverneurs de banques centrales, ainsi que des dirigeants du secteur privé, de la société civile et des partenaires internationaux du développement. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment le président du Ghana, John Mahama, et le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani.
Dans son discours d’adieu, Adesina a appelé l’Afrique à tourner le dos à la dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure :
« Ce n’est plus le temps de compter sur les miettes de l’aide. L’Afrique a les ressources nécessaires pour se tenir debout par elle-même. »
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué les efforts d’Adesina en faveur de la réaffectation des Droits de tirage spéciaux (DTS) vers les banques de développement, qualifiant cette initiative « d’outil crucial » pour aider les pays confrontés à des crises de dette, de climat et de financement.
Il a conclu en déclarant :
« Nous remercions Adesina pour ses contributions remarquables à la promotion du développement inclusif et à la construction d’un système financier mondial plus équitable, et nous espérons poursuivre cette coopération à l’avenir. »
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