Des déchets du monde à la joie des enfants de Mauritanie : l’histoire de l’artiste qui crée des miracles avec des jouets

Juin 09, 2025 by maya agaly

L’artiste argentin installé en Espagne, Emiliano Matisanz, est reconnu comme l’un des créateurs qui ont fait du recyclage un moyen d’apporter de la joie sur les visages de centaines d’enfants à travers le monde, notamment en Mauritanie ainsi que dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie tels que le Sénégal, le Maroc, le Népal et la Sierra Leone.

Le talent de Matisanz a grandi dans un environnement artistique, puisque son père — sculpteur, peintre, forgeron et potier — s’était installé sur l’île de Majorque quand Emiliano avait quatre ans. Dès son enfance, il passait ses vacances d’été dans l’atelier paternel, où il a appris l’art de fabriquer des jouets à partir de matériaux recyclés et de ferraille.

Devenu adulte, Matisanz s’est installé en Espagne, oscillant entre Madrid et les Asturies, avant de revenir à Majorque pour consacrer sa vie à la création de jouets innovants alliant art et durabilité environnementale. Avant cela, il avait pratiqué le volley-ball et travaillé brièvement comme mannequin, mais c’est dans la fabrication de jouets qu’il a trouvé sa véritable vocation.

Il a fondé l’organisation « Lîla Juegos Reciclados », qui gère divers projets de fabrication de jouets dans des écoles et des communautés défavorisées, notamment en Mauritanie et en Afrique. Cette initiative lui a permis de mettre en place des ateliers de formation artisanale pour les jeunes, en plus de sa participation à des festivals et spectacles pour enfants.

Matisanz raconte que son aventure africaine a commencé lorsqu’un enseignant de Gambie l’a contacté pour lui demander de fabriquer des jouets à partir de matériaux recyclés pour son école. Cela l’a poussé à organiser des collectes de fonds et à se rendre sur place avec son équipe, chargés de jouets et d’outils. Depuis, ses projets ont parcouru le continent africain, touchant la Mauritanie, le Maroc, le Sénégal, la Gambie et la Sierra Leone.

Avec une émotion sincère, Matisanz confie : « Rien dans la vie n’est plus beau que de voir les enfants heureux ». Il a aussi accompagné son fils aîné lors de certains voyages humanitaires, où tous deux ont constaté les conditions difficiles dans les villages africains et au Népal, renforçant ainsi sa conviction quant à l’importance de l’action humanitaire à travers l’art.

L’organisation « Lîla Juegos Reciclados » poursuit ses efforts, soutenue par des dons et des événements de collecte de fonds, avec des projets d’expansion vers des institutions accueillant des enfants sourds au Sénégal et ailleurs.

📍 Source : Le journal espagnol « El Español » — Reportage de Verónica Fernández.

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