Paola Wilkinson, directrice d’une branche du secteur des industries alimentaires chez Alaska Black, a mis en garde contre les graves impacts environnementaux et humains de l’intégration du poisson dans l’industrie, soulignant que des pays africains comme la Mauritanie en paient le prix à travers l’épuisement de leurs ressources marines et la menace pesant sur leur sécurité alimentaire.
Commentant un rapport intitulé « La prise de contrôle des océans », élaboré par les organisations Foodrise, Akataia et ACEC, Wilkinson a déclaré :
« Environ 300 000 tonnes de poisson sont chaque année transformées en farines et huiles de poisson, ce qui pourrait suffire à nourrir 28 % de la population avec une portion hebdomadaire de poisson. »
Elle a ajouté que la dépendance de l’industrie européenne aux poissons provenant de pays comme le Sénégal, la Mauritanie et la Gambie aggrave les souffrances de ces pays et accroît leur vulnérabilité alimentaire.
La responsable a également souligné que la pisciculture en Grèce a crû de 241 % depuis 2000, une expansion largement basée sur la pêche dans les eaux côtières africaines, ce qui a des répercussions négatives sur les écosystèmes locaux et les moyens de subsistance des communautés côtières.
Elle a conclu en appelant à une « révision des pratiques de l’industrie marine » et à l’adoption d’une approche plus juste et durable qui protège les ressources naturelles et sauvegarde les droits des populations du Sud.
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