Le Centre Sahel organise un atelier sur les crises de la région et leurs répercussions sur la sécurité

Le Centre Sahel pour l’expertise et le conseil a organisé un atelier de réflexion à huis clos sur les crises de la région du Sahel et les moyens d’éviter leurs répercussions sur la sécurité nationale, en présence de diplomates, d’experts en sécurité, de journalistes et de personnes intéressées par les questions stratégiques, parmi lesquels l’expert onusien et ancien ministre des Affaires étrangères Ahmedou Ould Abdallah ainsi que l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Vall Ould Bellal.

Dans le discours d’ouverture prononcé par Fatima Bint Anjian, il a été expliqué que cet atelier intervient à un moment où la région du Sahel connaît des transformations sécuritaires et politiques rapides et complexes, accentuées par la montée en puissance des groupes armés, la répétition des coups d’État, et le recul des partenariats sécuritaires traditionnels, ce qui a plongé la région dans une situation de fragilité et d’incertitude tant sur le plan sécuritaire que politique.

Fatima Bint Anjian a affirmé que l’objectif de l’atelier était d’ouvrir un débat scientifique et approfondi en dehors du tumulte médiatique, afin de diagnostiquer les racines de la crise et de proposer des mesures préventives pour protéger la sécurité nationale des conséquences du désordre régional.

Le discours a insisté sur le fait que la région souffre de graves crises économiques et d’un effondrement des services essentiels, ce qui affaiblit l’État central et expose les pays voisins, notamment la Mauritanie, à des défis supplémentaires nécessitant une prise de conscience anticipative et une planification stratégique.

Les axes de discussion lors de l’atelier ont porté sur :

• Les transformations stratégiques des groupes armés dans le Sahel.
• Les causes de la perte de légitimité et de l’effondrement des services.
• Les répercussions des crises sur la Mauritanie en matière de sécurité, d’économie et de cohésion sociale.
• Les moyens de prévention et les mesures anticipatives possibles.
• L’impact des agendas internationaux sur la stabilité de la région et la volonté nationale.