Guterres exprime ses craintes de la répétion du scénario afghan au Sahel

Sep 10, 2021 by deyloul

Le secrétaire général des Nations Unies (ONU), António Guterres, a fait part, dans une interview à l’AFP jeudi, de sa crainte que la prise du pouvoir par les Talibans en Afghanistan, n’encourage les groupes djihadistes armés dans la région du Sahel à suivre la même voie que le mouvement islamiste extrémiste afghan, appelant à renforcer « les mécanismes sécuritaires » dans cette région.

« Je crains l’impact psychologique et réel de ce qui se déroule en Afghanistan », a déclaré Guterres. « Il y a un réel danger que ces groupes terroristes – dans la région du Sahel – d’être stimulés par la suite des évènements en Afghanistan et de nourir des ambitions qui vont au-delà des siennes il y a quelques mois ».

Le secrétaire général a souligné qu’il y a « quelque chose de nouveau dans le monde et qui est très dangereux », a-t-il dit, ajoutant « même si ce n’est pas en grante quantité. Il a des groupes fanatiques dans leur foi, qui, par exemple, aspirent à la mort, la recherchent. Ces groupes sont prêts à tout. Et nous voyons des armées s’effondrer devant eux ».

« Nous l’avons vu à Mossoul en Irak et au Mali, au cours de la première attaque vers Bamako, et nous avons vu quelque chose de semblable au Mozambique. C’est un réel danger et nous devons réfléchir sérieusement à ses répercussions sur la menace terroriste et de manière dont la communauté internationale doit s’organiser pour faire face à cette menace ».

Le secrétaire général a insisté sur « la nécessité de renforcer les mécanismes de sécurité au Sahel, car c’est la le maillon le plus faible et doit être traitée ».

« Il s’agit, non seulement du Mali ou du Burkina Faso ou du Niger, mais maintenant nous avons des opérations en Côte-d’Ivoire et au Ghana ».

Guterres a exprimée sa préoccupation vis-à-vis de la réduction de la présence de la France dans la région du Sahel. Ce à quoi s’ajoute la volonté du Tchad de retirer certaines de ses troupes de la zone frontalière des trois pays: Burkina Faso, Niger et Mali.

Il a ajouté : « Pour toutes ces raisons, je me bats pour une force antiterroriste africaine, ayant un mandat de l’ONU, en vertu du chapitre VII, permettant l’usage de la force, financée par l’ONU afin d’être en rapport avec les menaces ».

Mais le secrétaire général a exprimé son regret par rapport à la situation actuelle dans la région aujourd’hui. Il a affirmé: « Aujourd’hui, je crains que la capacité de la communauté internationale et celle des pays de la région à répondre ne suffise pas face à la menace ».

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