Ould Bouhbeyni : La feuille de route du dialogue nécessite des clarifications

Juin 30, 2025 by maya agaly

Ahmed Salem Bouhbeyni, ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme, a affirmé que la feuille de route récemment présentée par le coordinateur du dialogue national mérite d’être saluée, soulignant la “qualité du travail et l’objectivité dans la restitution des résultats des consultations”. Il a estimé que le coordinateur a accompli sa mission “avec fidélité et sans déformation”.

Dans une publication sur sa page officielle, Bouhbeyni a salué l’esprit d’ouverture affiché par la présidence de la République. Toutefois, il a mis en garde contre la tentation de remplacer le dialogue politique par le fonctionnement normal des institutions dans les systèmes démocratiques, rappelant que le rôle du gouvernement est de définir et d’exécuter les politiques publiques, tandis que l’opposition doit surveiller, critiquer et proposer des alternatives.

Il a averti que transformer le dialogue en mode permanent de gouvernance avec des décisions contraignantes risque de vider la démocratie de sa véritable substance. Il a ainsi appelé à délimiter le cadre du dialogue politique afin qu’il ne devienne pas “une plateforme de gestion parallèle de l’État”.

Concernant certains dossiers récurrents à l’agenda du dialogue, tels que l’esclavage et le passif humanitaire, Bouhbeyni a estimé que remettre sur la table la question de l’esclavage dans le contexte politique actuel pourrait être perçu comme un recul. Il a plutôt plaidé pour des politiques publiques ciblées visant à corriger les inégalités, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de la santé.

En ce qui concerne le passif humanitaire, il a salué les avancées enregistrées, rappelant qu’une commission multipartite, dont il a été membre, poursuit ses travaux dans le calme et avec objectivité. Il a exhorté à ne pas politiser ce dossier et à continuer de le traiter dans son cadre institutionnel pour régler les injustices restantes.

Bouhbeyni a conclu en appelant à lancer des consultations sectorielles dirigées par des professionnels et des experts, plutôt que de s’en tenir aux dialogues politiques classiques. Selon lui, ce type de discussions pourrait éclairer les décideurs et contribuer à l’élaboration de politiques publiques réalistes, fondées sur la connaissance et la compétence.

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