Le mouvement « IRA » raconte les détails de la convocation de Biram par le Sénégal

L’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA) a publié un communiqué au ton ferme, accusant les autorités mauritaniennes de tenter d’impliquer le Sénégal dans leur conflit avec l’opposition intérieure. Le communiqué indique que le président de l’IRA, Biram Dah Abeid, a reçu une convocation du ministre sénégalais de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, suite à des plaintes émanant de Nouakchott concernant ses récentes prises de parole.

Selon le communiqué, Biram, qui a répondu seul à la convocation après que son camarade de l’opposition, Tiyam Samba, ait refusé de l’accompagner, a assuré aux autorités sénégalaises n’avoir commis aucune infraction durant son séjour. Il a précisé que son activité s’était limitée à inscrire un enfant mauritanien anciennement esclave dans le système éducatif sénégalais — une démarche qui s’est soldée par l’obtention du baccalauréat par l’enfant, suscitant un large écho médiatique.

Le communiqué précise que la rencontre s’est déroulée dans une atmosphère cordiale, et s’est conclue par l’engagement de Biram à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du Sénégal. Il a également exprimé sa disposition à quitter le territoire sénégalais si les autorités en faisaient la demande, affirmant que « la terre de Dieu est vaste ».

Le mouvement a accusé le régime mauritanien de vouloir « persécuter un opposant sans défense » à travers « enlèvements, condamnations, arrestations et surenchères stériles ». Il a estimé que ce régime, « à l’agonie du fait de l’inégalité héritée », ne parviendra pas à museler l’opposition, et que sa fin est inéluctable, quelle que soit sa résistance.

La commission de communication de l’IRA a réaffirmé que le combat se poursuivra jusqu’à l’instauration de l’égalité et de la justice, et qu’elle ne tolérera aucune atteinte aux libertés ni aucun ciblage des militants, que ce soit en Mauritanie ou ailleurs.