Des sources concordantes ont révélé à Taqadomy les véritables raisons de la démission de l’ancien directeur général de Mauripost Moustapha Ould Abdallahi, qui a été remplacé par Ali Ould Issa, ancien chargé de mission au premier ministère du premier ministère. Les sources déclarent que cette démission lui aurait été suggérée par le ministre de l’Élevage, Lemrabott Ould Bennahi, qui le pressentirait comme futur président de la Fédération mauritanienne des éleveurs (FME), relevant de l’Union nationale du patronat mauritanien.
Pour ce faire, disent les sources, Ould Bennahi aurait demandé au patronat de reporter le congrès – qui était prévu le 8 juillet dernier – suite à la réception d’une invitation de la part des « éleveurs ». Il aurait justifié le report par un voyage inopiné. Mais, voilà, le ministre aurait encore une fois sollicité l’ajournement du congrès des éleveurs, sous prétexte des nouvelles réformes structurelles du ministère. Du coup, le congrès devait être reporté pour que le nouveau bureau de la fédération des éleveurs accompagne les réformes prévues dans le secteur de l’élevage.
La FME avait appelé à la tenue de son congrès le 8 juillet 2021 pour élire un candidat, en l’occurrence l’homme d’affaires Hamada Ould Didi. Toutefois, le ministre de l’élevage a demandé le report du congrès de deux semaines. Ensuite, pas moins de 400 personnes, qui se disent « éleveurs » ont adressé une lettre au président de l’Union nationale du Patronat mauritanien, lui demandant l’ouverture des candidatures à la présidence de la Fédération des éleveurs, en plus d’une campagne d’adhésion de nouveaux membres à la FME à l’intérieur du pays.
Selon les sources, qui citent des activistes de la FME, seuls deux signataires de la pétition en sont effectivement membres.
Wellad Ould Haimdoun, président sortant de la Fédération mauritanienne des éleveurs, s’était soumis aux pressions de Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed afin d’accepter le contenu de la lettre.
Les sources confirment que l’objectif de Bennahi de faire des atermoiements au sujet de la date du congrès ne serait autre que l’ouverture de l’adhésion de 400 nouveaux adhérents à la fédération des éleveurs, dont seuls deux en sont réellement déjà membres, afin d’assurer la victoire à son candidat, l’ancien directeur général de Mauripost, Moustapha Ould Abdallahi.
Seulement, selon les observateurs, des questions juridiques ne manqueraient pas d’être soulevées par cette véritable OPA sur la fédération des éleveurs.
D’abord, le report du congrès de sa date initialement prévue, fixée par le Comité exécutif dans un contexte marqué par une candidature unique et consensuelle. Ensuite, les conditions de la candidature à la présidence de la FME sont déterminées par le règlement intérieur: que le candidat soit un homme d’affaires, dirigeant d’une entreprise enregistrée, ayant un NIF, un personnel inscrit à la Caisse nationale de sécurité sociale. Autant de conditions que le candidat proposé par Ould bennahi est loin de remplir, selon les sources.
Enfin, des observateurs voient dans ces manœuvres du ministre un remake de manœuvres similaires qu’il avait entreprises pour imposer son candidat à la tête des bureaux régionaux de la fédération de l’artisanat, lorsqu’il était à la tête de ce département.
On connaît la suite : un cuisant échec, les artisans étant attachés à s’affranchir du joug du ministère de tutelle, car il y va de l’indépendance et de la liberté syndicales.
Taqadomy a appelé le ministre de l’élevage pour recueillir son point de vue au sujet de ces informations. Il n’a pas répondu à nos appels.
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