Le député Biram Ould Dah Ould Abeid a exprimé son mécontentement à l’égard de ce qu’il a qualifié de « vulgarité et manque de transparence » dans l’actuelle édition du dialogue national. Il a affirmé que le coordinateur général du dialogue, Moussa Fall, et le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, se seraient accordés, lors de leur dernière rencontre, sur l’arrêt des communications qui étaient en cours entre un groupe issu de la coordination du dialogue et lui-même ainsi qu’Oumar Ould Yali.
Dans un nouvel enregistrement audio, Biram a ajouté que certaines parties au sein du comité du dialogue cherchaient à parvenir à un accord avec lui, mais qu’une décision aurait été prise de « le laisser de côté jusqu’à ce qu’il mûrisse », selon ses propres termes.
Évoquant l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, Biram a déclaré :
« Nous considérions que son simple départ du pouvoir était déjà un exploit en soi, car c’est lui qui avait présenté et défendu Ould Ghazouani. »
Il a également critiqué le silence des mouvements révolutionnaires, nationalistes et de gauche, qu’il accuse d’avoir cessé toute contestation après avoir reçu des avantages du régime, ce qui, selon lui, a fait perdre toute crédibilité au dialogue.
Le député a souligné qu’il jouissait d’une large réputation internationale, affirmant que les autorités mauritaniennes avaient même déposé des plaintes contre lui auprès du gouvernement de Dakar. Il a en outre rejeté les accusations du régime selon lesquelles il manquerait de constance dans ses positions, déclarant :
« Je n’ai jamais dévié de ma position. »
Il a accusé le régime de diffuser l’image d’un homme instable sur le plan international, insistant sur le fait qu’il ne rompt ses engagements que lorsque l’autre partie manque aux siens.
Biram est également revenu sur son parcours politique, depuis l’époque de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya jusqu’à la transition sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Il a par ailleurs raconté les détails d’une proposition de nomination comme ambassadeur à l’époque où Zein Ould Zeidane dirigeait le gouvernement. Il a enfin évoqué sa rencontre avec Mohamed Ould Abdel Aziz au début de son mandat, soulignant la constance de ses positions.
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