La Croix-Rouge met en œuvre des projets de développement dans l’Est mauritanien

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Mauritanie a récemment lancé plusieurs projets de développement dans la moughataa de Bassiknou, wilaya du Hodh Echarghi, à l’extrême est de la Mauritanie.

Les projets s’inscrivent dans le cadre des efforts des autorités visant à soutenir la population locale dans les zones frontalières avec le Mali, dans un contexte marqué le déplacement de dizaines de milliers de maliens vers le camp de réfugiés « Mbera » dans l’est de la Mauritanie.

Le chef du village de Joinkara, situé au poste frontière avec le Mali, Idoumou Ould El-Hadj, a confirmé que le CICR leur apporte une aide financière, d’un montant de 24 000 MRO par famille, 3 fois par an , pour les aider à résister à la sécheresse pendant les périodes non pluvieuses.

Ould El-Hadj a ajouté que le village bénéficiait également d’un point d’eau, mis en place par la Croix-Rouge en 2015, pour leur éviter de devoir parcourir plusieurs km pour aller chercher de l’eau, comme c’était le cas auparavant.

A son tour, Dekouma Mint Mohamed, dont le village (Naira) a bénéficié d’une ferme mise en place par le CICR au profit des femmes du village, à révélé qu’elles ont reçu des semences de fruits et légumes pour leurs projets agricoles.

Le maire de la commune de Vassala, Cheikhna Ould Eide Boye, a indiqué que la population de la commune est de 70.000 habitants environ, selon le dernier recensement, en plus des réfugiés maliens qui entrent par le passage « Joinkara».

Il a précisé que la Croix-Rouge a appris à la population locale comment élever et vacciner les animaux, en diagnostiquer les maladies. Elle a également creusé plusieurs points d’eau au profit de la population et des réfugiés maliens.

La commune est « le seul recours pour les réfugiés, et l’aide apportée par le CICR profite à tous et contribue à créer une coexistence pacifique entre les habitants et les réfugiés ».

En Mauritanie, le CICR s’emploie à améliorer les conditions de vie de la population locale et des réfugiés, à rétablir les liens familiaux entre les réfugiés maliens et leurs familles, à soutenir les services de santé, à fournir de l’eau potable, à diffuser le droit international humanitaire et à aider le Croissant-Rouge mauritanien à renforcer sa réponse face aux urgences.