Le journal « Jeune Afrique » a publié dimanche dernier les détails de l’affaire de l’arrestation de militaires ivoiriens au Mali, et la décision des autorités maliennes de les déferrer devant la justice malienne.
Bamako les soupçonne de vouloir déstabiliser les autorités de transition, tandis qu »Abidjan insiste sur le fait qu’il s’agit de soldats envoyés dans un cadre tout à fait légal.
Le journal rapporte que dans la matinée du 10 juillet, deux avions privés CAS (Coast Air Service) ont atterri sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keita, à l’entrée de Bamako.
Le premier avion transporte du matériel militaire, le second transporte 49 militaires ivoiriens.
Il s’agit de la 8ème Division des Forces Nationales d’Appui, commandée par le Lieutenant Adam Sani Kouassi des Forces Spéciales Ivoiriennes.
Elle est venue remplacer une autre division chargée d’appuyer l’unité allemande MINUSMA, en plus de sécuriser certains sites logistiques.
Le journal précise que des relèves entre les troupes militaires ivoiriennes ont lieu tous les six mois depuis 2019, date de la signature de l’accord régissant la présence des forces de Côte d’Ivoire au Mali
Jeune Afrique ajoute que lorsque les forces ivoiriennes sont arrivées sur le territoire malien, les autorités de Bamako ont suspecté le bataillon, l’accusant d’être des mercenaires cherchant à renverser le pouvoir.
Les militaires ont été fouillés à deux reprises : une fois à l’intérieur de l’aéroport et une autre au bâtiment du SAS dans le complexe de l’aéroport, où ils ont été arrêtés.
Leurs passeports ont été saisis, selon une source de l’intérieur de l’aéroport, rapporte le journal.
L’armée ivoirienne a rapidement évoqué un « malentendu administratif » avec les autorités maliennes.
L’aéroport de Bamako a également révélé qu’il n’avait pas reçu le plan de vol de l’avion, et les forces de sécurité ont demandé aux militaires ivoiriens de fournir un document indiquant qu’ils étaient en mission, ce qu’ils n’avaient pas.
Des responsables des Forces de défense et de sécurité maliennes ont immédiatement contacté leurs homologues ivoiriens.
Lesquels ont confirmé ne pas disposer d’informations sur la présence de militaires ivoiriens détenus au Mali, a affirmé lundi le gouvernement de Bamako dans un communiqué.
Le journal souligne que l’histoire présentée par le gouvernement malien dans sa déclaration est contredite par de nombreuses sources militaires et gouvernementales à Abidjan.
Selon une source officielle ivoirienne de haut rang, « des employés ivoiriens ont contacté leurs homologues maliens et non l’inverse. .”
« L’armée ivoirienne a envoyé les documents requis pour clarifier le malentendu et fournir les informations demandées.
L’affaire aurait pu s’arrêter là une fois tous les papiers transmis, mais Bamako a décidé de mener des investigations complémentaires », ajoute le journal.
Depuis, les autorités maliennes parlent d’une tentative de putsch orchestrée depuis l’étranger. Cela a été démenti par l’armée ivoirienne à Jeune Afrique.
Le gouvernement de transition au Mali a déclaré que les soldats ivoiriens sont « des mercenaires, dont l’intention était clairement de briser la dynamique de rétablissement et de sécurisation du Mali, ainsi que de revenir à l’ordre constitutionnel ».
Il a décidé de les déferrer devant les autorités judiciaires compétentes.
Une décision qui a surpris les autorités ivoiriennes, ce qui a poussé le ministère de la Défense à contacter le directeur due Cabinet du président malien, Assimi Goïta, mais Bamako n’a pas encore répondu aux appels d’Abidjan, confirme le journal.
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