En marge de la COP28, signature d’un mémorandum d’accord entre la Mauritanie et l’Amérique dans le domaine des énergies propres

Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, Nani Ould Chrougha, a signé avec le vice-secrétaire américain à l’énergie, David Turk, un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine des énergies propres, en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).

Selon un point de presse, ce mémorandum, qu’il a qualifié d’historique, contribuera à faciliter la coopération en matière d’introduction de technologies d’énergies propres en Mauritanie afin de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et stimuler le développement économique.

Directement après la signature, le ministre a tenu une réunion avec la partie américaine, en présence du directeur général de la SNIM, pour discuter des modalités pratiques de mise en œuvre du mémorandum, notamment en ce qui concerne l’exploitation du fer.

La première phase visera à permettre à la Mauritanie de conserver son minerai de fer – qui est principalement exporté pour produire de l’acier à forte densité de carbone dans d’autres pays – et de se lancer plutôt dans sa propre production d’acier « vert » ou sans carbone, en remontant au plus haut niveau des chaînes de valeur dans le monde.

A cette occasion, le ministre a affirmé que « la Mauritanie est déterminée à pousser l’industrie sidérurgique vers les industries manufacturières, en bénéficiant de la technologie du Laboratoire national américain des énergies renouvelables (NREL) et de la longue et riche expérience de la SNIM, dont le directeur administrateur général se trouve parmi nous aujourd’hui pour assister à l’événement ».

Pour sa part, le secrétaire adjoint américain à l’énergie, David Turk, a précisé que « l’expansion rapide des technologies d’énergie propre au niveau international est nécessaire pour faire face à la crise climatique, et que la Mauritanie dispose d’un énorme potentiel de production d’électricité à faible coût et sans émission grâce à ses vastes ressources d’énergie éolienne et solaire de classe mondiale ».

« Au début, dans le cadre du protocole d’accord, la collaboration permettra au NREL et aux entreprises qui le soutiennent d’évaluer le potentiel technique et économique d’une production d’acier neutre en carbone en Mauritanie ».

« L’analyse du laboratoire américain portera sur le potentiel de conversion du minerai de fer mauritanien en acier grâce à une nouvelle technologie d’électrolyse des oxydes fondus développée avec le soutien du Département américain de l’énergie ».

Les deux parties signataires ont exprimé leur satisfaction du début de leur coopération à ce niveau élevé en matière d’énergie propre et se réjouissent de réaliser des progrès significatifs pour une coopération future dans d’autres projets énergétiques et miniers.

La Mauritanie dispose de ressources d’énergie éolienne et solaire de classe mondiale sur de vastes terres éligibles pour accueillir des centrales électriques. Elles sont situées près de la côte de l’Océan Atlantique, ce qui renforce la capacité du pays à produire de l’électricité renouvelable à grande échelle à un coût relativement faible, selon un rapport du ministère du Pétrole et des Mines.