Le ministre des Affaires islamiques : le nombre de mahadhras a doublé depuis 2019

L’Assemblée nationale a consacré sa séance publique tenue hier soir, lundi, à l’écoute des réponses du ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, Sidi Yahya Ould Cheikhna Ould Lemrabott, à une question orale posée par le député Mohamed El Amin Ould Sidi Maouloud.

Le député a interrogé le ministre sur l’évaluation du secteur concernant les conditions des mosquées ainsi que la situation des imams, muezzins et mahadhras, demandant des précisions sur le plan ministériel visant à améliorer la performance de ce secteur vital.

En réponse, le ministre a exposé les principales « réalisations » en faveur des imams, mosquées et chefs des mahadhras. Il a indiqué que, depuis août 2024, des dizaines de mosquées ont été programmées en collaboration avec le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Réforme foncière, qui supervise la construction des infrastructures. Ces projets sont actuellement en phase d’appel d’offres, avec un démarrage imminent des travaux.

Par ailleurs, le programme de formation des imams, interrompu depuis plusieurs années, a repris grâce à l’organisation de sessions dans les régions de la rive et du Nord, et bientôt dans les régions de l’Est.

Le ministre a ajouté que 3 270 imams ont bénéficié de transferts monétaires effectués par le ministère durant le mois de Ramadan (pour l’« iftar » des jeûneurs). Pour la première fois, un système informatique a été mis en place pour la gestion des mosquées et mahadhras, reposant sur les données archivées ainsi que sur celles collectées lors du recensement des mosquées et mahadhras, achevé à Nouakchott et toujours en cours dans l’intérieur du pays.

Il a précisé que le nombre des mahadhras a doublé depuis 2019 pour atteindre 1 756 à la fin de 2024. Ces mahadhras sont soit créées par le ministère, soit soutenues par lui via le versement de salaires mensuels, d’allocations et d’aides régulières en faveur de 316 mahadhras traditionnelles.

Le secteur prend également en charge les frais d’eau et d’électricité des mosquées, surtout à l’intérieur du pays. Il a augmenté le budget d’investissement destiné à leur entretien et à leur restauration afin de couvrir un maximum de structures, tout en constituant une base de données sur celles-ci, et a ouvert un institut de formation pour les imams et prédicateurs.

Le ministre a enfin annoncé le lancement prochain d’une campagne nationale de nettoyage des mosquées, en collaboration avec les municipalités et les chefs de quartiers. Il a également évoqué l’augmentation du nombre de mahadhras bénéficiaires d’une aide mensuelle dans le cadre du projet de soutien à l’enseignement originel, qui devrait atteindre 1 856, ainsi que le développement de leurs programmes par l’intégration d’autres disciplines, conformément au décret visant à établir des passerelles entre l’enseignement originel et le système scolaire classique.