Enrichissement illicite, abus de fonction, trafic d’influence, blanchiment . Ce refrain est celui qu’on entend lorsque l’allusion est faite à l’ancien président de la République Islamique de Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz. Le procès de l’ancien chef d’Etat, a repris le 6 avril après avoir été suspendu à plusieurs reprises. L’ancien président est accusé de corruption et de détournement de fonds pendant son mandat présidentiel.
Lors de la reprise du procès, plusieurs témoins de l’accusation ont été appelés à témoigner contre Mohamed Ould Abdel Aziz. Les témoins ont fourni des preuves de détournement de fonds et de corruption impliquant l’ancien président et ses proches collaborateurs. Parmi les témoins à la barre, il y a l’ancien directeur de la sûreté nationale M.Ould Békrine. Il soutient “L’ancien président m’a appelé au téléphone et m’a demandé de faciliter la visite d’une personne du ministère de l’habitat accompagnée de quelques particuliers afin de jeter un coup d’oeil sur une partie de l’école de police destinée à la vente” Selon la défense de l’ancien président: « Les témoignages entendus ne sont pas clairs et ne prouvent donc rien” avance Lucas Vincent, l’un des avocats de M. Aziz, avant d’ajouter que le témoignage d’un autre appelé à la barre, l’homme d’affaires Brahim Ould Gadda « est même à décharge puisqu’il indique que son groupe n’a pas été favorisé pendant la présidence de mon client. «
Les partisans d’Ould Abdel Aziz , parmi eux des membres de la famille et des sympathisants continuent de se mobiliser à l’extérieur du tribunal lors des procès, affirmant que les accusations portées contre lui sont politiquement motivées. Pendant ce temps, la popularité de l’ancien chef d’Etat diminue aux yeux du peuple mauritanien.
Le procès a été reporté au 18 avril pour permettre à la défense d’Ould Abdel Aziz de présenter ses témoins et ses preuves à la cour. Selon les avocats de l’ancien président, ils ont de solides arguments et preuves pour défendre leur client contre les accusations de détournement de fonds et de corruption.
Si Ould Abdel Aziz est reconnu coupable, il risque selon certaines sources 20 ans de prison. C’est toutefois une donnée très approximative à ce stade de l’enquête. Cependant, si l’ancien président est acquitté, il pourrait être libre de retourner en politique, bien que son image et sa réputation aient été ternies par les accusations portées contre lui.
Le procès d’Ould Abdel Aziz est considéré comme un tournant dans l’histoire de la Mauritanie, où les anciens présidents étaient rarement poursuivis pour des crimes commis pendant leur mandat. Cette affaire montre que les dirigeants politiques ne sont pas au-dessus des lois et qu’ils peuvent être tenus responsables de leurs actions devant la justice.
Le verdict final de ce procès aura un impact important sur la politique et la société mauritanienne.
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