Stratégies sectorielles : L’objectif étant toujours un mieux-être de mes compatriotes dans ma Mauritanie virtuelle, tout en assurant la synergie économique nécessaire, chaque secteur jouit d’une politique spécifique.
La pêche : Ce secteur vital doit être repris en main pour servir le pays et ses citoyens. En effet, depuis les tentatives dont les succès relatifs ont permis une réappropriation de la mer, toutes les politiques ont été des échecs « programmés »… Les timides, mais souveraines réformes des années 80 se sont essoufflées dès la fin de la décennie sans être réarmées. Une approche pour revitaliser le système devait permettre un changement de type qualitatif. La relance devait privilégier la gestion des stocks, de toute l’exploitation de notre ZEE, la redéfinition des outils de production, le produit et un aménagement des pêcheries :
L’élevage : Appréhender l’élevage comme un secteur intégré du tissu d’une économie, c’est le défigurer et choisir la facilité. Il ne s’intègre pas de soi dans un tableau d’échange industriel, et cette approche statique est très restrictive et finit par occulter beaucoup de paramètres, rendant toute action de développement vaine. Il faut reconnaître que l’élevage est un mode de production autonome, spécifique et dynamique. Autonome car indépendant, spécifique car il ne ressemble à aucun autre et dynamique car il est cyclique (cheptel / SÉCHERESSE).
L’élevage est caractérisé par la nature de la production, l’outil de production, et la confusion entre l’unité de gestion et l’unité de consommation (le campement). Les sous-produits n’étant pas cumulables, l’appropriation est non privative, car il n’y a pas d’échange dans le campement. La croissance positive ou négative de la richesse se traduit par la variation physique du cheptel. L’augmentation du cheptel au-delà d’un optimum se traduit toujours par un phénomène de scissiparité divisant le campement en deux, sans aliéner sa propriété. C’est une économie dynamique qui connaît des cycles, non confondus mais décalés (« lagués ») par rapport aux cycles de sécheresse.
L’intégration économique de ce secteur passe par la magie de la monétisation. En effet, elle permet de passer d’une appropriation communautaire (jouissance/usufruit) à une appropriation privative de l’outil de production. Les propriétaires pouvant accumuler, il fallait s’attendre à une restructuration paupérisante du campement et à un exode vers les villes. Le produit dont la jouissance était quasi communautaire devient une marchandise. Une partie du campement se transforme en possesseur, une partie en ouvrier-éleveur, et une troisième partie (lumpen prolétariat) sera éjectée du processus et ira vers les villes. Ce phénomène n’est pas automatique, il se constate sur une période variant de 5 à 10 ans, mais il peut s’accélérer dans une période de sécheresse ; ce qui donne un argument fataliste au propriétaire pour se débarrasser des parasites.
Le nomade peut être piégé par :
Pour éviter que la bourse remplace certains marchés et détruise des emplois, nous avons préconisé d’alourdir les conditions d’accès : Offre minimale par espèce et par catégorie d’âge, par poids minimal, par genre avec contrôle de qualité… Ce marché sélectif servira à formaliser une partie importante des activités principales (exportations et sous-produits industriels), tout en imposant un label pour les Sous-produits (Viande, Peaux, cornes, laine ongles, gélatine…). La bourse est appuyée par des laboratoires, des brokers, des ranchs d’embouche et un fonds de développement et de financement de l’économie Pastorale. La liquidité disponible incitera à l’emploi des bourses par les opérateurs. La bourse, monopsone/collecteur, à intervenants multiples, s’autofinancera par le prélèvement de 3 à 5% sur les transactions. Une structure technique de gestion de bourse doit être créée sous forme d’office public autonome. La mission sera :
L’Intégration de l’Élevage à l’économie Moderne passe par la MONÉTISATION et la TRANSFORMATION des sous-produits en Intrants (Input) pour l’industrie. La production animale mal encadrée et sans approche stratégique peut se saborder en empruntant un chemin d’intégration anarchique… aujourd’hui l’éleveur établit ses prix de vente en fonction de la quantité de biens que lui rapporte une tête de bétail. À chaque vente, la hausse des prix l’oblige à ajuster ses prix… à ce rythme, le kg de viande importé de La Nouvelle-Zélande coûtera moins cher sur notre marché… Occasion que ne manqueront pas d’exploiter nos commerçants sans se soucier des éleveurs.
À suivre…
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