L’Observatoire des droits de la femme parvient au divorce d’une fille mineure

L’Observatoire national des droits de la femme et de la fille a indiqué, dans un communiqué dont copie est parvenue à Taqadoumy, avoir reçu un appel d’une femme résidant à Nouadhibou. Elle a signalé un cas de violation des droits d’une fille mineure que son père a mariée de force sans son consentement, ni celui de sa mère.

« Suite à ce comportement, la mère a quitté le domicile conjugal avec ses enfants pour protester contre ce qu’elle qualifie de comportement irresponsable. Selon les données, le père a marié sa fille à un ami commerçant proche », a déclaré L’Observatoire.

La cellule de plaintes a aussitôt contacté les parties concernées. « Le père a justifié son attitude en disant qu’il agit dans l’intérêt de sa fille et qu’il a le droit de la marier. Le mari a maintenu son droit au mariage et, après plusieurs discussions, les deux parties ont rejeté toute réconciliation », précise le communiqué.

Face à cette situation, la Cellule des plaintes a cherché à aider la mère à recourir à la justice en préparant une requête à cet effet. Une représentant du ministère de l’Action sociale a été contactée par l’intermédiaire de la représentante de l’Observatoire dans la wilaya. Elle a répondu que la mère était courant du problème, sans proposer de solution concrète. La mère a déclaré avoir refusé mais elle a d’abord gardé le silence face à l’intransigeance du mari et aux menaces contre elle et sa fille. Elle a décidé de se rendre à Nouadhibou, où sa famille était son seul recours pour l’aider à libérer sa fille.

Face à cette situation, la présidente de l’Observatoire a décidé de se rendre à Nouadhibou pour discuter directement de ce cas. Du 8 au 11 janvier 2025, elle a rencontré toutes les parties concernées, y compris la mère, la fille, les oncles de celle-ci du côté paternel et maternel, qui se sont rendus sur place lorsqu’ils ont appris la présence de la mission de l’Observatoire. Le père de la fille et le mari étaient également présents.

L’affaire a été examinée sous tous ses aspects et, après d’intenses négociations, une solution consensuelle a été trouvée, ouvrant la voie au divorce de la jeune fille et au rétablissement de ses droits.