Le journal français « Le Monde » a rapporté que le ministre des Affaires étrangères mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, a déclaré, jeudi, lors d’une visite officielle à la capitale malienne Bamako, que son pays avait découvert depuis le début de l’année en cours plus de 100 corps de migrants africains décédés lors de leurs tentatives de traverser le territoire mauritanien en direction de l’Europe.
Le ministre a qualifié ce phénomène de « tragédie humanitaire », accusant les réseaux de trafic d’êtres humains d’en être responsables, et a souligné la nécessité de lutter contre ce fléau tout en encourageant une migration régulière conformément aux lois nationales et aux accords bilatéraux.
La Mauritanie, qui possède une façade océanique, connaît un afflux croissant de migrants cherchant à atteindre l’Europe, et a récemment intensifié les opérations de renvoi de migrants, pour la plupart originaires de pays voisins tels que le Sénégal et le Mali, en plus de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, ce qui a entraîné des critiques régionales et des tensions diplomatiques.
Fin mars dernier, le Mali avait exprimé son mécontentement face à ce qu’il considérait comme des violences exercées contre ses ressortissants en Mauritanie, appelant à mettre fin aux « violations flagrantes des droits de l’homme » après l’expulsion de centaines de Maliens de Nouakchott.
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